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Le livre qui n'attend pas et s'autodétruit dans les 2 mois

Une maison d'édition argentine a mis au point un concept innovant : "Le Livre qui n'attend pas". Une fois sorti de son emballage plastique, l'encre particulière avec lequel il est imprimé disparaît progressivement au contact de l'air et de la lumière. Une course contre la montre est alors engagée, voulue comme une incitation à la lecture.
Article rédigé par franceinfo - Laure Narlian
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Publié
Temps de lecture : 1min
"The Book That Can't Wait" de l'éditeur Eterna Cadencia.
 (Droits réservés)

"Les livres sont des objets très patients", souligne la vidéo de présentation ci-dessous. "On les achète et ils attendent ensuite d'être lus, durant des jours, des mois, voire des années. C'est OK pour les livres mais pour les jeunes auteurs c'est plus difficile", ils ne pourront écrire de second livre si le premier n'a pas été lu. Et ont de fortes chances de se décourager à l'aube d'une carrière littéraire.

L'éditeur et libraire argentin Eterna Cadencia a décidé de remédier à cela en créant "le livre qui n'attend pas". L'originalité réside dans la mise au point d'une encre particulière, qui s'efface après avoir été en contact avec l'air et la lumière. Deux mois après son ouverture, le livre ne comporte plus que des pages blanches.

L'idée ? Que les jeunes auteurs soient cette fois sûrs d'être lus. Le premier (et encore unique) livre imprimé de la sorte a remporté un beau succès, la maison d'édition parlant de "milliers de commandes" et d'une première édition (dont on ignore le nombre) écoulée le jour même de la sortie.

Seul hic : l'éditeur n'a manifestement pas pensé au cas du lecteur souhaitant lire son livre une seconde fois quelques mois plus tard avec délectation. Pas de bol, il n'a plus qu'une page blanche et ses yeux pour pleurer. Il serait peut-être urgent de mettre au point un antidote pour faire réapparaître le texte ?

Présentation (en anglais) du "Livre qui n'attend pas" d'Eterna Cadencia

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