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La BD russe s'expose aux Rencontres de la Bande Dessinée 2010
La BD russe est à l'honneur à Bastia dans le cadre des 17èmes Rencontres Internationales de la Bande Dessinée, du 8 au 11 avril 2010 au Centre Culturel Una Volta. Une exposition permet de découvrir une dizaine d'auteurs contemporains mais aussi les illustrateurs pour la jeunesse dans la Russie des années 20 avec des artistes comme Rodchenko.
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En Russie, les premières images qui peuvent être assimilées à de la BD furent les "lubok", des images satiriques populaires vendues à bon marché. Réputées comme n'étant pas toujours de très bon goût, elles se basaient sur le folklore russe et les questions sociales. Mais il a fallu attendre le milieu des années 20 pour qu'apparaisse en Russie la première bande dessinée. Elle était signée Boris Antonovsky et s'intitulait "Les aventures de Yevlampi Nadkin". D'autres auteurs se firent connaître mais la BD resta cantonnée jusque dans les années 70 aux magazines pour enfants. Culturellement, les Russes ne comprenaient pas comment un adulte pouvait s'intéresser "sérieusement" à des illustrations agrémentées d'un peu de texte. Pour eux, texte et image fonctionnaient de façon distincte. L'autre écueil au développement de la BD fut la censure qui fut instaurée dès 1917. Les livres étrangers furent interdits, et l'édition d'Etat prit le pas sur tout le reste, pour véhiculer une culture conforme à l'idéologie soviétique. Comme dans beaucoup de domaines, c'est la "Perestroïka" des années 80 qui permit l'émergence d'une nouvelle BD. Dès le début des années 90, des albums d'auteurs russes sont publiés et reçoivent des prix à l'étranger. Mais il fallut attendre 2001 pour que le premier album d'Astérix soit traduit en russe et 2002 pour que soient édités des comics américains comme "X-Men" ou "Les 4 Fantastiques".
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