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L'essayiste d'extrême droite Alain Soral condamné à un an de prison ferme

Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné jeudi l'essayiste d'extrême droite Alain Soral à un an de prison ferme pour avoir injurié une magistrate et tenu des propos antisémites sur son site internet.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Alain Soral au Palais de Justice de Paris le 12 mars 2015
 (Loïc Venance / AFP)
Alain Bonnet, dit Soral, avait notamment écrit en mars 2018 sur son site Egalité et réconciliation : "Les juifs sont manipulateurs, dominateurs et haineux."

Contre la magistrate, il affirmait : "Je n'ai jamais entendu autant de mensonges et de malhonnêteté sortir de la bouche d'une femme, et pourtant des salopes, j'en ai connu."

L'essayiste avait reproduit sur son site des déclarations prononcées lors d'une audience en mars 2018 à Paris, où il était jugé pour provocation à la haine après la diffusion d'un montage photographique jugé antisémite. Il avait finalement été relaxé. À la fin de sa publication, il s'en prenait à la procureure qui avait requis cinq mois de prison ferme à son encontre.

"Avec cette condamnation la peur a changé de camp"

À Bobigny, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. "Avec cette condamnation la peur a changé de camp. Nous continuerons à poursuivre M. Soral dès qu'il tiendra des propos anti-juifs", a déclaré à l'AFP l'avocate de Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), Ilana Soskin.

Pour Richard Malka, l'avocat de la magistrate injuriée, "Alain Soral est rentré dans un rapport de force avec la justice mais la justice ne s'est pas laissée agresser".

"La justice met un nouveau coup d'arrêt à ce petit propagandiste de la haine", s'est félicitée de son côté l'Union des Étudiants Juifs de France, sur Twitter.

Alain Soral, 60 ans, a été plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale. Sa dernière condamnation remonte à décembre pour diffamation. La cour d'appel de Paris lui a infligé une amende de 4.000 euros pour avoir publié et mis en vente sur son site une affiche visant les juifs.

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