L'éditeur d'Umberto Eco avance la publication de son dernier livre
"Pape Satàn Aleppe, chroniques d'une société liquide", est un essai qui rassemble des textes déjà publiés depuis 2000 dans L'Espresso, l'hebdomadaire italien auquel collaborait l'écrivain philosophe et linguiste.
Le titre reprend les trois premiers mots qui ouvrent le chant VII de l'Enfer de "La Divine comédie" de Dante Alighieri. Le sens, très mystérieux, a donné lieu à des quantités d'interprétations, mais pour Umberto Eco, l'expression est "suffisamment 'liquide' pour caractériser la confusion de notre temps", selon le résumé disponible sur Amazon et signé de l'auteur.
La parution avancée de trois mois
Ce livre devait à l'origine être publié en mai, mais la mort de son auteur a précipité sa sortie.La Nave di Teseo, qui publie cette information sur sa page Facebook, est une nouvelle maison d'édition née de la volonté de plusieurs auteurs prestigieux, dont Umberto Eco et Sandro Veronesi ("Chaos calme"), de protéger leur indépendance et la diversité éditoriale, après la naissance d'un géant de l'édition en Italie.
Le 5 octobre dernier, la famille de l'ancien Premier ministre et milliardaire Silvio Berlusconi, propriétaire d'Arnoldi Mondadori Editore, a annoncé avoir acheté RCS Libri, la filiale livres de RCS, l'éditeur du Corriere della Sera.
En Italie, une concentration de l'édition sans équivalent
RCS, dont le principal actionnaire est le constructeur Fiat Chrysler Automobiles (FCA), rassemble une douzaine de maisons d'édition, comme la généraliste Rizzoli et Bompiani, éditeur en Italie d'Umberto Eco et du Français Michel Houellebecq.Cet accord, conclu après neuf mois de négociations, a donné naissance à un géant de l'édition, représentant près de 40% du marché italien, une force de frappe sans égale en Europe.
La Nave di Teseo est dirigée par Elisabetta Sgarbi, ancienne directrice éditoriale de Bompiani.
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