Cet article date de plus de six ans.

L'écrivain Philippe Besson nommé consul général à Los Angeles, "il y a une tradition française"

L'écrivain Philippe Besson sera le prochain consul général de France à Los Angeles, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, confirmant une information du Monde, après la modification par décret des conditions de nomination.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'écrivain Philippe Besson, mars 2018
 (Ulf Andersen / Aurimages / Ulf Andersen / Aurimages /AFP)

Écrivain et scénariste né en 1967, ami d'Emmanuel et de Brigitte Macron, Philipe Besson est l'auteur de près d'une vingtaine de romans. Le dernier en date, "Un personnage de roman", narre la conquête de l'Elysée par M. Macron dont il a suivi la campagne.

"Il y a une tradition française"

"Philippe Besson est nommé à Los Angeles, qui est la ville de la culture par excellence, et ce n'est pas le premier: Jean-Christophe Rufin, grand écrivain, avait été nommé ambassadeur et pas consul, Olivier Poivre d'Arvor est ambassadeur, Daniel Rondeau est ambassadeur, il y a une tradition française", a défendu M. Griveaux sur France 2.

"Philippe Besson a écrit je crois une quinzaine d'ouvrages, c'est un homme de télévision, de cinéma (...) Je me réjouis qu'on sorte un peu uniquement des profils qui ont fait le Quai d'Orsay et l'ENA, et qu'on ait des profils différents venus de la société civile, du monde de la culture, du monde des arts, du monde de l'entreprise. Ca fera du bien aussi à nos administrations", a-t-il estimé.

"Les louanges n'étaient pas gratuites et sont bien récompensées... . Emmanuel Macron remercie son VRP, celui qui l'a aidé à créer le mirage du +miracle Macron+", a fustigé sur son compte la porte-parole des Républicains Lydia Guirous. Le poste de consul général de France à Los Angeles est occupé depuis 2015 par Christophe Lemoine, ancien chef de cabinet de Laurent Fabius au ministère des Affaires 

"Il n'y a chez moi aucun copinage pour services rendus"

C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron à l'occasion d'un déplacement en Finlande. "Regardez le gouvernement. Si je servais les gens en fonction de leur implication de la campagne présidentielle, aurais-je choisi le Premier ministre que j'ai nommé il y a quinze mois ?", a-t-il poursuivi en référence à Edouard Philippe, issu du parti Les Républicains, à l'instar de ministres comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin.

"Aurais-je choisi nombre de ministres du gouvernement ?", a demandé le chef de l'Etat. "Que chacun revienne à la raison et regarde les choses telles qu'elles sont". "Je souhaite et je continuerai à ouvrir l'ensemble des postes en particulier de l'administration de la haute fonction publique à des gens de talent et de mérite venant d'autres horizons, (...) parce que c'est une bonne chose", a-t-il affirmé.

Un décret présenté lors du Conseil des ministres du 3 août a rajouté vingt-deux postes de consuls généraux "particulièrement importants" à la liste des emplois "pour lesquels la nomination est laissée à la discrétion du gouvernement".

"Que Consul"

"Les fonctions de consul général dans un certain nombre de postes prennent une importance croissante dans les champs politique, auprès d'autorités locales ayant elles-mêmes des compétences accrues, de la diplomatie économique et du rayonnement culturel", peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres.

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a lui aussi souligné que M. Besson n'était nommé "+que+ consul", quand MM. Rufin et Rondeau "ont été nommés ambassadeurs". "La nomination des ambassadeurs et des consuls, c'est l'une des prérogatives du président de la République et il y a toujours eu en France une tradition d'avoir, en plus des diplomates de carrière, des hommes et des femmes de culture", a-t-il ajouté.

"On peut soupçonner de tout. On va éplucher aussi toutes les nominations de diplomates de carrière pour regarder s'ils sont des diplomates plutôt proches ou plutôt opposés au pouvoir", mais alors "on ne s'en sort plus", a-t-il fait valoir sur RTL.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.