Jean-Marie Le Pen a vu secrètement Radovan Karadzic en fuite
Le livre s'appelle "Mission Le Pen". Thierry Légier, 46 ans, ancien garde du corps du fondateur du FN y dévoile une partie du monde secret du fondateur du Front national.
Celui qui assure aujourd'hui la sécurité de Marine Le Pen raconte que "Jean-Marie Le Pen est animé par une soif de vérité. Etant lui-même pestiféré, il a rencontré des personnes jugées infréquentables ".
"Ce n'était pas le fugitif qui recevait Le Pen, mais un chef d'Etat sans palais, en sursis, qui n'était pas près de se rendre ", souligne Thierry Légier, évoquant un voyage sur "les routes scabreuses " de Serbie.
Jean-Marie Le Pen a confirmé aujourd'hui avoir rencontré Radovan Karadzic, alors qu'il était recherché par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) depuis 1995. Arrêté en 2008, son procès au TPIY s'est ouvert en 2009.
"Je ne suis pas chargé de traquer les criminels de guerre désignés par l'opinion publique, moi ", s'est justifié le président d'honneur du FN. "Quand je vais quelque part, j'essaye de m'informer et j'essaye de m'informer le plus directement possible. "
Dans son livre, nourri d'anecdotes, il raconte également comment, en mai
1996, Jean-Marie Le Pen et lui-même sont partis d'Amman, en Jordanie,
pour rejoindre Bagdad par la route en raison de l'embargo frappant
l'Irak. Une traversée de 15 heures, sans moyen de communication,
destinée à rencontrer l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein.
Engagé dans les parachutistes, Thierry Légier a servi en Nouvelle-Calédonie, en Centrafrique et au Tchad avant de se tourner vers la sécurité privée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.