"Je passais mon temps à espérer et à désespérer" ce prix (Lydie Salvayre)
"Les jours précédents je passais mon temps à espérer et à désespérer et puis quand ça vous tombe dessus c’est une joie immense et les mots vous manquent pour le dire". Sur France Info, Lydie Salvayre a du mal à réaliser qu'elle vient de décrocher le prix littéraire le plus prisé en France. Pour, la romancière qui connait la gloire pour sa sixième oeuvre, le prix Goncourt, "c’est une reconnaissance et l’occasion que ce livre et les précédents rencontrent un public plus large".
Et Lydie Salvaire d'expliquer que "le rêve de tout artiste c’est d’être exigeant et d’atteindre le plus de personnes possible, ce qui est très difficile mais pas impossible." Après des études de lettres et de médecine, elle a d'abord exercé comme psychiatre avant de prendre la plume, forcément influencée par son enfance et son parent. "L’exilé que fut ma mère fut une exilée de combat. C’est très différent d’une exilée économique. Mon père nous rappelait sans cesse que nous étions des filles de politique" explique Lydie Salvaire.
Lydie Salvaire fait dialoguer sa mère avec Bernanos
"Bernanos, je lis Les grands cimetières sous la lune", il y a deux ans. C’est un récit terrible, très noir, très désespéré sur la terreur que compte exercer les franquistes sur les populations républicaines. Ce livre me donne une sorte d’impulsion dans le dos pour que je revienne à la guerre d’Espagne et aux récits de ma mère. Cette voix si sombre de Bernanos réactive en moi le désir de faire valoir d’autres forces de vie, de jeunesse, de joie…"
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