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"J'ai séquestré Kim Kardashian" : des avocats obtiennent la saisie des droits d'auteur sur les ventes du livre

Yunice Abbas décrit dans ce livre comment, avec une équipe de cinq hommes, il a dérobé 9 millions d'euros de bijoux à la vedette américaine Kim Kardashian, menacée avec une arme puis ligotée et bâillonnée.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
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Yunice Abbas, auteur de "J'ai séquestré Kim Kardashian" (Paris, 28 janvier 2021) (JOEL SAGET / AFP)

Des avocats ont annoncé mercredi 10 février avoir obtenu "l'autorisation de saisir les droits" du livre J'ai séquestré Kim Kardashian, dans lequel le malfrat de 67 ans Yunice Abbas relate le braquage de la star américaine à Paris en 2016. Ces avocats, Me Henri de Beauregard et Me Mohand Ouidja, représentent le veilleur de nuit de l'immeuble de luxe au coeur de Paris dans lequel la vedette de la téléréalité avait loué un appartement.

Dans un communiqué, ils ont indiqué avoir obtenu mardi, "une ordonnance du tribunal judiciaire de Bobigny autorisant la saisie conservatoire des droits" de l'auteur sur les ventes de son livre paru au début du mois. Du repérage au passage à l'acte, Yunice Abbas y décrit en détails un "coup" selon lui parfaitement exécuté où une équipe de cinq hommes, tous âgés de 60 à 72 ans, ont dérobé 9 millions d'euros de bijoux à la vedette américaine, menacée avec une arme puis ligotée et bâillonnée.

Notre client juge cette campagne de communication indécente. Il soutient que les individus qui s'en sont pris à lui ce soir-là n'étaient pas de paisibles 'papys braqueurs', mais des malfaiteurs déterminés et armés.

Me Henri de Beauregard et Me Mohand Ouidja

Le veilleur de nuit, qui travaillait pour financer ses études à la Sorbonne, avait été "neutralisé par plusieurs personnes sous la menace d'une arme", ont-ils rappelé.

Séquelles psychologiques

Saisir les droits "signifierait que les droits versés à M. Abbas, il ne pourrait pas les toucher. Ils seraient mis sous saisie jusqu'au jour où ils seraient versés à notre client" en réparation du préjudice subi, a expliqué à l'AFP Me de Beauregard, soulignant que son client avait conservé des séquelles psychologiques de ce braquage réalisé en pleine Fashion week.

Interpellés trois mois après les faits, M. Abbas et onze complices présumés, dont plusieurs figures du banditisme hexagonal plusieurs fois condamnées dans les années 1980 et 1990, attendent aujourd'hui leur procès. En juin dernier, le parquet de Paris avait requis leur renvoi devant une cour d'assises notamment pour "vol en bande organisée avec arme", "séquestration" et "association de malfaiteurs". Sollicitée, la maison d'édition L'Archipel n'a pas réagi dans l'immédiat.

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