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La dernière histoire de J.K. Rowling accusée d'exploiter la culture amérindienne

Le dernier récit imaginaire de la romancière, connue pour avoir écrit la saga Harry Potter, est consacré à l'histoire de la magie aux Etats-Unis et il ne plaît pas du tout aux défenseurs de la culture amérindienne.

Article rédigé par franceinfo
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J.K. Rowling, auteur de romans dont la célèbre saga Harry Potter, en avril 2015 à New York (Etats-Unis). (DENNIS VAN TINE / NURPHOTO)

La parution de The History Of Magic In North America, le dernier récit signé J.K. Rowling, provoque autant d'enthousiasme chez ses fans. que de critiques chez les défenseurs de la culture amérindienne. Le dernier chapitre de cette histoire a été publié vendredi 11 mars sur le site Pottermore. Il s'agit en fait d'une compilation de quatre histoires se déroulant dans le passé du monde imaginaire dans lequel vit Harry Potter, le personnage fétiche de l'auteur britannique.

Bien qu'il s'agisse d'un monde irréel, J.K. Rowling a intégré de nombreux éléments existant, issus notamment dans la culture traditionnelle amérindienne. Comme l'explique Le Figaro et Mashable (en anglais), la fondatrice du forum Native appropriation s'en est émue sur Twitter, interpellant directement l'auteur d'Harry Potter : "Vous ne pouvez pas simplement revendiquer une tradition vivante d'un peuple marginalisé. C'est directement de la colonisation/appropriation."

"Les peuples indigènes sont réels"

Elle lui reproche par exemple d'évoquer la légende des "skin-walkers", ces sorciers indiens capables de se donner une apparence animale. "Ce n'est pas 'votre' monde, c'est notre monde (réel)" clame Adrienne Keene sur le réseau social. Elle dénonce également le rôle donné aux européens dans ce récit : "L'histoire se focalise sur les Européens, appelant des colons brutaux de simples 'explorateurs'". Une contestation rapidement reprise par d'autres utilisateurs de Twitter qui accusent J.K. Rowling d'appropriation de la culture amérindienne et dénonce une attitude colonialiste. 

S'ils protestent contre cette distorsion de leur culture, les défenseurs de la cause amérindienne explique qu'il s'agit avant tout de défendre une idée selon laquelle leurs croyances ne sont que de simples légendes appartenant à un passé mâtiné d'imaginaire : "J'espère simplement que tu te rappelleras que les peuples indigènes sont réels, lance Adrienne Keene à J.K. Rowling. Et que les choix que tu fais autour de l'école américaine de sorcellerie auront de réelles implications et un impact distinctif dans la lutte continue vers la reconnaissance, la décolonisation, la souveraineté et la justice."

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