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Francis Scott Fitzgerald entre à la Pléiade

Romans, nouvelles et autres textes de Francis Scott Fitzgerald sont désormais disponibles dans La Pléiade, qui les publie en deux volumes
Article rédigé par franceinfo - Valérie Oddos
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Temps de lecture : 2min
Francis Scott Fitzgerald en 1926
 (AFP)

Le romancier américain des années folles va pouvoir être lu dans la collection prestigieuse, qui propose tous les romans publiés de son vivant, plus « Le Dernier Nabab » (The Last Tycoon), un roman resté à l’état de chantier à sa mort, en 1940. Le texte est retraduit sous le titre qu’avait laissé Fitzgerald à sa mort, « Stahr. A Romance ». Il est suivi de documents qui éclairent le projet du roman.

Les quatre recueils de nouvelles, « conçus et revus avec soin » par l’auteur, « n’ont jamais été traduits en l’état dans notre langue », selon le site de la Pléiade qui promet « la première édition française respectant les choix éditoriaux » de l’écrivain, trois quarts de siècle après sa mort.

L'oeuvre de Fitzgerald en deux tomes
Outre les œuvres de fiction, au tome II on trouve un choix d’articles ou d’ « essais personnels » publiés dans des périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par leur auteur. Parmi eux, la « Fêlure » (The Crack Up), très beau texte où Francis Scott Fitgerald raconte sa dépression.

Né en 1896 dans le Minnesota, Francis Scott Fitzgerald a connu le succès jeune, dès son premier roman, « L’Envers du Paradis » (This Side of Paradise), publié en 1920. Les années 1920 sont pour lui des années folles et insouciantes de fête et de réussite, qu’il a si bien racontées dans son roman le plus connu, « Gatsby le Magnifique » (The Great Gatsby).

Dans « L’Age du jazz », un des textes publiés dans la Pléiade, Fitzgerald, disait de cet « âge » : « …L’auteur de cet article se retourne déjà vers lui avec nostalgie. Car cet âge l’a fait connaître, l’a flatté et lui a rapporté plus d’argent qu’il eût jamais rêvé d’en avoir, simplement pour avoir dit aux gens qu’il éprouvait les mêmes sentiments qu’eux, qu’il fallait faire quelque chose de toute cette énergie nerveuse accumulée sans dépense pendant la guerre. »

Les années 1930 vont être au contraire des années noires, marquées par la maladie de sa femme Zelda, internée, l’alcool et sa propre dépression, qu’il n’avait pas vue venir. Dans son roman « Tendre est la nuit » (Tender Is the Night), considéré comme son chef-d’œuvre, il raconte la désagrégation d’un couple en villégiature dans le sud de la France.

Fitzgerald a fini sa courte vie dans la misère, écrivant des scénarios pour Hollywood.

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