Festival "Etonnants Voyageurs":carnet de voyage N°2
-Carole martinez (« le cœur cousu » « Le Domaine des Murmures », Ed Gallimard)
« Mon voyage est tout intérieur. Tout roman est un voyage, une aventure. Parfois on sait où on va arriver, mais on ne sait pas par où on va passer, ce n’est pas vraiment un voyage organisé! C’est quelque chose qui est de l’ordre de l’errance, c’est ça pour moi le voyage».
-Patrick Rambaud (Presque au chômage après la publication de sa « 5e chronique du règne de Nicolas 1er » Ed Grasset)
« J’ai fait un voyage au pays de l’horreur qui va s’achever bientôt, après je pourrai recommencer les vrais voyages. J’ai encore un volume à faire, il faut que je m’occupe de la dernière année de Nicolas Sarkozy ! Je le ferai de façon plus sereine. Le lendemain des élections, le 7 mai, les gens étaient beaucoup plus calmes, il n’y avait plus cette électricité qu’on a connu pendant 5 ans. Les gens étaient comme en vacances. Le dernier tome qui sortira en janvier s’appellera peut être « tombeau de Nicolas Ier et avènement de François IV». C’est devenu un projet, je suis obligé de le terminer, c’est ça le problème ! »
-Patrick Chamoiseau (« L’Empreinte à Crusoé » Ed Gallimard)
« Lorsqu’on me parle de voyage, je pense souvent aux voyages dans l’Antiquité. On sait que les grecs voyageaient en Egypte, et on sait que le voyage en Italie, était un des passages obligés de l’intelligentsia européenne. L’idée de voyage me parait intéressante à réactiver parce que ça nous permettrait de lutter contre les canons de l’industrie touristique qui relèvent plus du superficiel, du paradisiaque, de notions qui n’ont rien à voir avec le partage alors que l’idée du voyage voudrait que l’on aille véritablement à la rencontre d’un autre pays, d’un autre peuple, d’un imaginaire, aves ses ombres et ses lumières. Cette requalification du contact entre les peuples me parait absolument essentielle. Il faut privilégier le voyageur en dépit du touriste ».
-Alexis Jenni (« L’Art français de la guerre », Ed Gallimard. Prix Goncourt 2011)
Le voyage , c’est ce que j’imagine . En fait pour des raisons assez compliquées et assez personnelles je voyage assez peu. En revanche j’ai une connaissance livresque de la totalité du monde (rire). J’ai une passion pour la géographie. C’est une façon de sortir de soi de se projeter ailleurs, de s’agrandir intérieurement. Il y a vraiment une passion pour le voyage imaginaire et verbal, pour la reconstruction. C’est important de vivre les choses et aussi de les imaginer, ce sont deux pratiques qui sont essentielles, l’une et l’autre.
Bien sur il ne fallait pas rater : « La nuit de la Belgique sauvage », la Belgique étant l'invité d'honneur de cette 23e édition
Un spectacle poétique, humoristique et déjanté concocté par "l'entarteur" belge Noël Godin et ses complices. Dans la bande, outre le célèbre « entarteur » connu pour avoir piégé de nombreuses personnalités : André Stas, Jean-Luc Debattice, Docteur Lichic, Jean-Philippe Querton, Jan Bucquoy, Fanchon Daemers, Téophile de Giraud et Eric de Jaeger.
Les cartes postales de cette 2e journée :
les familles Josse et Leplingard, venues région parisienne. Ils ont trouvé, chacun, de quoi prolonger le voyage…
Des festivalières plongées dans le programme !
L'écrivaine américaine Nancy Huston, a fait le voyage
Coup de coeur pour les photos de Monica Bulaj sur les "microcosmes oubliés entre la Baltique, la mer noire et la mer Caspienne suspendus entre paganisme, christianisme, judaisme, et autres religions de l'Orient
Pour ceux qui ne sont jamais venus au festival
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