Farkas fracasse
Dans deux salles d'exposition du FRAC d'Angoulême transformées en chantier, l'artiste parisien Jean-Baptiste Farkas proposait à qui voulait bien les lui lui apporter de détruire des objets à haute valeur sentimentale. Cette performance est baptisée IKHÉA@SERVICE, en pied de nez au géant suédois.
Le projet de Jean-Baptiste Farkas est d’offrir ses services, là où ordinairement on attend d’un artiste une œuvre finie et exposée. Lancé en 1998, le projet IKHÉA@SERVICE est une entreprise fictive, qui propose des services avec mode d'emploi.
Exemples de services : rendre impraticable l'usage d'une partie d'un appartement en l'annulant avec du scotch ou en l'encombrant d'objets, permettre à des personnes qui ne se connaissent pas d’intervertir les contenus d'étagères qui leur appartiennent, offrir l'assistance nécessaire pour extérioriser des tensions réprimées etc.
Se questionner sur l'art avec humour
Réflexion sur la société de consommation, questionnement sur le matérialisme et notre rapport au monde consumériste, interrogation sur les pratiques de l'art contemporain, IKHÉA@SERVICE ne fait en tous cas aucun compromis : pas d'état d'âme. Aucun objet détruit ne sera restitué à son propriétaire. Il finira à la poubelle ...
Et de cette "performance anticonsumériste", il ne restera rien.
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