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Espagne : les restes de Miguel de Cervantès (enfin) identifiés

C'est désormais officiel : les ossements retrouvés dans un cercueil frappé des initiales MC, dans l'église des Mères Trinitaires, à Madrid, sont bien ceux de l'auteur de "Don Quichotte". Les fouilles ont duré un an.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (C'est dans la crypte de cette église, dite des mères Trinitaires à Madrid, que les ossements de Cervantès ont été découverts © REUTERS/Sergio Perez)

La confirmation est venue de la bouche de Francisco Etxeberria, l'anthropologue directeur de l'équipe scientifique chargée des recherches : "Après analyse de toute l'information (...), il est possible de considérer que parmi les fragments de la réduction découverte dans le sol de la crypte de l'actuelle église des Trinitaires se trouvent certains fragments appartenant à Miguel de Cervantès" .

C'est désormais officiel - le conditionnel était jusque là de rigueur. Il aura fallu un an de fouilles pour lever les derniers doutes. Depuis la découverte, en janvier, d'un cercueil frappé des initiales "M.C.", les archéologues pensaient tout de même toucher au but. Dans la crypte de l'église des Mères Trinitaires, en plein coeur de Madrid. Une crypte invisible : il a fallu passer le sol de l'église au radar pour s'apercevoir de son existence.

Une crypte invisible 

C'est dans cette crypte que reposaient des morceaux de cercueil, des bouts de bois et d'os, et donc ces initiales. Ce n'est pas là que l'auteur de Don Quichotte a été inhumé, à sa mort en 1616, mais là où ses os ont été déplacés, après la rénovation de l'église, donc forcément après 1673.

Comment être sûr qu'il s'agisse bien des restes de l'illustre écrivain ? Cervantès a été blessé à la bataille navale de Lépante, de deux coups d'arquebise qui lui ont paralysé de la main gauche - ce qui lui a valu le surnom de "Manchot de Lépante". Les scientifiques traquaient donc des traces de lésions à l'intérieur du bras et à la main, des petits fragments de métal incrustés dans les os.

Reste que, aujourd'hui, "il n'y a pas d'identification confirmée par la voie génétique" , a expliqué l'archéologue Almudena Garcia-Rubio.

 

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