"Pourquoi est-ce que ce serait problématique le rose pour les filles et le bleu pour les garçons ?", se demande Elisa Rigoulet. Cette dernière a écrit avec Pihla Hintikka un livre baptisé Fille-Garçon, même éducation (Editions Marabout), dans lequel elles luttent contre l'inégalité des sexes qui existe dès le berceau. Un sexisme qui commence avant la naissance Les deux femmes expliquent comment l'inégalité des sexes est ancrée dans la société. "Le problème, ce n'est pas le rose, le bleu, les poupées, les voitures... C'est que derrière ces couleurs ou ces jouets il y a un certain nombre de qualités qu'on va valoriser. Chez les filles, on va valoriser des qualités de sagesse, d'écoute, d'empathie, aussi des capacités de langage (...), mais il va y avoir quelque chose de l'ordre de : 'Il faut rester à sa place.' Alors que les garçons, on va clairement les inviter à se dépasser, à être ambitieux", dénoncent-elles. Et le sexisme commencerait bien avant la naissance. Après la deuxième échographie au cours de laquelle on connaît le sexe du bébé, les comportements des futurs parents changeraient déjà.