"Comment les Français ont gagné Waterloo": l'humour So British de Stephen Clarke
Lorsqu’on demande à Stephen Clarke comment il est arrivé en France, il aime répondre qu’il a été "attiré par le bruit comme quoi il y aurait bientôt une semaine de 35 heures en France, je suis arrivé à Paris pour travailler comme journaliste pour un magazine anglophone." Une fois à Paris, il a continué à écrire des romans et a décidé de les éditer à compte d’auteur. Il publiera notamment "Who Killed Beano ?", "Beam Me Up" et "A Year in the Merde". Des livres qu’il se mit à vendre lui-même via son site internet. Une démarche difficile qui le mena jusqu’à une rencontre qui allait changer sa vie. Un agent prit en main sa carrière d’écrivain. Une belle aventure commençait.
Interview : Elise Lucet
Tout le monde sait qui a perdu la bataille de Waterloo. Même les Français doivent bien admettre que, le 18 juin 1815 au soir, sa Grande Armée en lambeaux, Napoléon Ier a capitulé. Il avait misé sur une grande confrontation avec ses ennemis et il a tout perdu. Personne ne peut le contester sérieusement. Enfin, presque…
Avec un humour très British, Stephen Clarke, subtil observateur des particularités hexagonales, auteur du best-seller God save la France, interroge ces frondeurs d’hier et d’aujourd’hui qui refusent toujours d’admettre l’évidence. Analysant Waterloo du point de vue des grognards, des romanciers, des historiens et même des hommes politiques contemporains, il montre que, pour les Français, comme le dit Dominique de Villepin, la défaite française "brille d’une aura victorieuse".
Comment expliquer que deux siècles après, Waterloo fasse encore débat ? Déni ? Excès de patriotisme ? Anomalie spécifiquement française ? Publié à l’occasion du 200e anniversaire de la bataille de Waterloo, ce livre aussi brillant que spirituel tente de répondre à ces questions.
"Comment les Français ont gagné Waterloo" de Stephen Clarke (Albin Michel)
288 pages - 20 euros
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