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"Cinquante nuances de Grey", livre le plus demandé à Guantanamo

Selon des élus américains de retour de la prison située sur l’île de Cuba, les détenus de Guantanamo seraient accros à la trilogie érotique “Cinquante nuances de Grey”.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Les livres d'E.L. James sont devenus des best-sellers
 (WILL OLIVER / AFP)
Décidément, la trilogie de l’auteure britannique E.L. James s’incruste au coeur de l’actualité en cet été 2013. Quelques jours après l’appel des pompiers londoniens demandant de “fantasmer avec prudence” à la suite de la recrudescence d’appels provenant de personnes coincées menottes aux poignets potentiellement dû à ces best-sellers, c’est au tour d’élus américains de signaler la forte demande de ces livres dans un lieu particulier.

La controversée prison américaine de Guantanamo, sur l’île de Cuba, voit une forte demande de cette trilogie “porno-soft”, rapportent des élus américains s’y étant rendus. "Plus que le Coran, le livre le plus demandé par les détenus du ‘Camp 7’ est “Cinquante Nuances de Grey", affirme le représentant démocrate Jim Moran dans un entretien au Huffington Post.

Plus demandé que le Coran

"Ils ont lu toute la trilogie en anglais", poursuit le député, qui est en faveur de la fermeture du centre de détention. Selon lui, les détenus de "grande valeur" de Guantanamo sont même accros au livre érotique. "J'imagine qu'il ne se passe pas grand chose [dans la prison]. Ces types n'ont rien à faire, alors ils se disent pourquoi pas?", se plonger dans cette saga sadomaso soft vendue à plus de 70 millions d'exemplaires.

L'élu faisait partie d'une délégation du Congrès américain qui s'est rendue à Guantanamo et y a rencontré le commandant de la base militaire, le médecin-chef, ainsi que l'officier chargé du "Camp 7", la zone la plus sécurisée de la prison où sont détenus les prisonniers dits de "grande valeur", dont les cinq accusés des attentats du 11-Septembre.

Le président Barack Obama promet depuis sa première campagne présidentielle, en 2008, de fermer la prison hébergeant les détenus de la "guerre contre le terrorisme" lancée dans la foulée du 11-Septembre. Mais cet engagement maintes fois répété a été contrecarré par le Congrès. La lecture est l’un des seuls loisirs autorisés aux détenus de cette célèbre prison. Si en mai dernier, l’administration pénitentiaire y avait coupé le wifi, ce n’était pas une mesure contre les prisonniers, qui n’ont pas accès au net.

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