Cannes : belle Palme pour Haneke avec "Amour"
La Palme d'or : "Amour" de Michael Haneke
Grosse surprise pour « La Part des anges » de Ken Loach qui mérite son Prix du jury, et incompréhensiblement boudé par la critique, pourtant si évident.
"La Part des anges" : double prix d'interprétation féminine et Prix du scénario
Mérités sont les deux Prix revenus à Cristian Mungiu : double Prix d’interprétation féminine et du scénario. Dommage que "Au-delà des collines" pèche par sa première partie. Mais sa beauté a certainement joué, en passant outre « Sainte-Marie des Anges » (1961) de Jerzy Kawalerowicz sur un sujet très semblable, mais que personne n'a visiblement vu, ou oublié...
"Au-delà des collines", Prix d'interprétation féminine et du scénario :
Même si le Prix d’interprétation est justifié à Mads Mikkedsen pour « La Chasse », il n’est pas au niveau de Trintignant, dans « Amour ». Erreur de ce palmarès qui a préféré distribuer les titres à des films différents, au détriment de l’art.
"La Chasse", Prix d'interprétation masculine
Le Grand prix du jury, est, lui, revenu à "Reality" de Matteo Garrone, comme si son compatriote Moretti voulait donner un signe à son compatriote italien, et à un cinéma national moribond.
"Reality", Grand prix du jury
Enfin, Prix de la mise en scène à Carlos Reygadas pour « Post Tenebras Lux » enfonce le clou d’un Cannes qui veut rester élitiste, sans rien apporter au cinéma. Une vieille tradition. Heureusement que le reste l’emporte. Mais le prix de la mise en scène est un beau Prix et cela va encourager Reygadas, alors que d’autres l’auraient bien plus mérité. Suivez mon regard.
"Post Tenebras Lux" : Prix de la mise en scène
Bonne surprise de la Caméra d’or revenue à "Les bêtes du Sud sauvage" de Benth Zetlin, film d’ouverture d’ « Un Certain Regard ». Cette reconnaissance lui revient pleinement pour sa beauté plastique, son propos et son interprétation.
"Les bêtes du Sud sauvages" : Caméra d'or
Chacun voit midi à sa porte. Ce 65e palmarès est à l’image de sa sélection : moyenne, mais avec un chef-d’œuvre en tête d’affiche : merci Michael Haneke, Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant de l’avoir illuminé comme une évidence avec "Amour".
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