Murakami : "Les attaques de la boulangerie", deux nouvelles en édition illustrée
"L'attaque de la boulangerie", c'est la première nouvelle. Deux amis, affamés au point d'avoir "englouti un vide cosmique". A la question de savoir pourquoi ils ont faim, pas de réponse, une ébauche, manque d'imagination, qui ôte aux deux amis la possibilité de produire quelque chose qu'ils pourraient échanger contre des denrées alimentaires. "Mais peu importe. "Dieu était mort, tout comme Marx et John Lennon. Et nous avions faim, c'était un fait." Ainsi le narrateur décrit il la situation. Précisant qu'il s'agit d'une situation peu claire, mais quelque chose d'existentiel. La faim aidant, les voilà partis armés de couteaux vers la boulangerie, bien décidés à manger… L'attaque de la boulangerie prend une tournure inattendue…
L'autre nouvelle avait été publiée dans le recueil "L'éléphant s'évapore". "La seconde attaque de la boulangerie" commence par le récit de la première. Les années ont passé. L'un des deux protagonistes de la première attaque s'est marié et raconte à son épouse affamée l'épisode de sa jeunesse. Une deuxième attaque s'impose. Cette fois ce sera le Macdo…
Un petit concentré de Murakami, où humour, musique et cinéma font bon ménage. Papier glacé, très belles illustrations en vert et doré, par Kat Menschik, qui avait déjà illustré la nouvelle "Sommeil" (Belfond, 2010). Bref un bel objet.
En même temps, Belfond sort la trilogie 1Q84 dans un coffret. Les trois tomes d'un coup, pour ceux qui ne l'auraient pas encore dans leur bibliothèque … Le dernier roman de Murakami s'est vendu à des millions d'exemplaires dans le monde et continue à figurer dans les tops des ventes en France.
A paraître en février prochain, "Underground" (traduit de l'anglais par Dominique Letellier), deux séries d'entretiens d'Haruki Murakami avec les victimes de l'attaque au sarin dans le métro en mars 1995, et ensuite avec les adeptes de la secte Aum, coupables de l'attentat.
1Q84 Livre 1, Livre 2, Livre 3, Haruki Murakami, coffret en tirage limité (Belfond), 70,50
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