"Avant qu'ils ne disparaissent" : Jimmy Nelson gardien de la mémoire des peuples
C'est en 2009 que le projet "Before they pass away" prend forme dans l'esprit de Jimmy Nelson. Lui qui a déjà passé un an à sillonner le Tibet et qui est connu pour ses portraits de la nouvelle Chine, a une obsession : laisser une trace de ceux qui, menacés par le "progrès", risquent de disparaître.
Pendant deux années, le photographe et son équipe vont sillonner les cinq continents à la rencontre d'une trentaine d'ethnies.
Reportage : C.Airaud / C.de Chassey
Un voyage qui débute par l'Ethiopie et la tribu Mursi. Des chasseurs installés dans la vallée du Grand Rift, que l'extrême sécheresse et la création de grands parcs nationaux condamnent à disparaître. A chaque nouvelle rencontre, Nelson doit se faire accepter par ces populations souvent complètement coupées du monde. Une période d'approche essentielle pour parvenir au résultat final. Des clichés mis en scène certes, mais avec l'accord des tribus, dans le respect de leurs coûtumes et de leurs croyances. Un rôle de conservateur de l'Humanité
Car c'est là le but ultime du projet : conserver la mémoire de ces peuples qui peinent à survivre dans un monde qui va toujours plus vite. Une précarité dont ces ethnies sont parfaitement conscientes et témoignent à travers ces clichés. Un témoignage muet et terriblement poignant.
"Before they pass away" (Te Neues Edition) - 400 pages, 128 euros.
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