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L'écrivain Gabriel Matzneff cité à comparaître pour "apologie de crime pédophile" par une association

L'association de prévention de la pédocriminalité l'Ange bleu accuse l'écrivain de "provocation à la commission de violences sexuelles", dans ses propos et ses écrits.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'écrivain Gabriel Matzneff en 2015. (ULF ANDERSEN / AURIMAGES / ULF ANDERSEN)

Une association de prévention de la pédocriminalité, l'Ange bleu, a cité à comparaître l'écrivain Gabriel Matzneff pour "apologie de crime pédophile et provocation à la commission de violences sexuelles", a indiqué l'avocat de l'association, Méhana Mouhou, à franceinfo mercredi 8 janvier, confirmant une information de 20 Minutes. Ce sont les propos mais aussi les écrits de Gabriel Matzneff qui sont visés. Selon nos informations, ce dernier n'a pas reçu cette citation à comparaître. "C'est normal", répond Méhana Mouhou : selon l'avocat, la loi prévoit qu'elle soit délivrée au plus tard 10 jours avant l'audience. Il affirme que celle-ci a été fixée au 13 février prochain.

Des questions sur une possible prescription

Les faits sont-ils prescrits ? La représentant de l'association l'Ange bleu assure que non. "Les délits visés sont des délits de droit commun", dont le délai de prescription est passé à 6 ans en 2017, explique-t-elle à franceinfo. Les livres visés "étaient alors toujours à la vente". Une démarche similaire d'une autre association en 2014 (qui ne concernait pas Gabriel Matzneff) avait été classée sans suite, car c'est un délai de prescription de trois mois qui avait été retenu, explique 20 Minutes.

Une citation directe permet à une victime notamment de convoquer directement l'auteur présumé devant le tribunal, sans qu'une enquête préalable ne soit menée par des enquêteurs. Il revient en revanche à la victime de collecter les preuves de culpabilité de l'auteur présumé des faits.

Gabriel Matzneff est par ailleurs visé par une enquête préliminaire pour "viols commis sur mineur" de moins de 15 ans, ouverte par le parquet de Paris le 3 janvier, au lendemain de la parution du livre Le Consentement de l'éditrice Vanessa Springora, dans lequel elle met en cause l'écrivain de 83 ans.

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