Affaire Matzneff : l'ancienne ministre de la Santé Michèle Barzach entendue par les enquêteurs
L'ancienne ministre de la Santé a été entendue par les enquêteurs dans le cadre de l'affaire Matzneff.
Michèle Barzach, dont le nom avait été évoqué publiquement par une femme ayant eu une relation avec Gabriel Matzneff lorsqu'elle était adolescente, a été entendue par les enquêteurs chargés des investigations visant l'écrivain, selon une source judiciaire.
Le nom de Michèle Barzach plusieurs fois évoqué
Gynécologue de profession et membre du gouvernement de 1986 à 1988 lorsque Jacques Chirac était Premier ministre, Michèle Barzach a été entendue le 2 mars par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a précisé cette source.
Une enquête pour viols sur mineurs vise Gabriel Matzneff depuis la publication en début d'année du roman autobiographique Le Consentement de Vanessa Springora, dans lequel elle raconte une relation sous emprise avec l'écrivain alors qu'elle était adolescente. Fin mars, une autre femme, Francesca Gee, était sortie du silence en accordant un entretien au New York Times, dans lequel elle revenait sur trois années passées auprès de Gabriel Matzneff, alors qu'elle avait 15 ans et lui 37, dans les années 70.
Elle y évoquait alors Mme Barzach, affirmant l'avoir consultée une demi-douzaine de fois, toujours en compagnie de M. Matzneff, quand elle était mineure, et notamment pour se faire prescrire la pilule. L'écrivain de 83 ans, qui a longtemps revendiqué son attirance pour les "moins de 16 ans" et le tourisme sexuel en Asie, mentionnait lui aussi l'ancienne ministre dans ses écrits.
Gabriel Matzneff toujours réfugié en Italie
Depuis la publication du Consentement et l'électrochoc qui l'a suivie, les enquêteurs ont procédé à "un certain nombre d'auditions", selon une source proche du dossier, mais l'écrivain, qui s'est réfugié en Italie depuis le début de l'affaire, n'a pour sa part pas encore été entendu. Les enquêteurs français se sont toutefois rendus fin février à Bordighera, en Ligurie, pour perquisitionner son hôtel.
Francesca Gee a également été entendue par les enquêteurs le 21 février, selon la source judiciaire. Sollicitée par l'AFP, Michèle Barzach n'avait pas donné suite.
Si les faits concernant Mme Springora et Mme Gee sont prescrits, l'enquête judiciaire vise toutefois à les étayer ainsi qu'à identifier d'autres victimes potentielles.
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