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A Sète, l'Haïtien Anthony Phelps sème des petits cailloux de poésie
Anthony Phelps a un esprit de poésie au plus près de son enfance. A 88 ans, l’artiste haïtien qui vit à Montréal publie "Je veille incorrigible féticheur" et cet "incorrigible" répand son espièglerie en petits poèmes "tels des cailloux qui rêvent d’eau sous le soleil".
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Dans une ruelle de Sète où il est invité pour le festival Voix vives, Anthony Phelps nous confie qu’il est "au-delà de la nostalgie". A 88 ans, quatre ans après son anthologie "Nomade je fus de très vieille mémoire", il nous revient avec des poèmes courts, ludiques et aériens.
Phelps écrit comme d’autres font des ronds de fumée, avec légèreté, naturel mais avec métier :
La poésie de Phelps est à picorer de-ci de-là au gré de pages brèves. Sans ostentation et avec élégance, il use d’un rien pour écrire :« Locataire de l’imaginaire / présomptueux ventriloque / aventurier de ténébreuses étoiles / mes mots glissent / sur la corde de tous mes hiers. »
"Un seul poème et le bleu confirme le ciel / chante le papillon-conteur un air de jazz "
Interview Christian Tortel, Kelly Pujar, Bruno Haetjens.
Montage : Nicole Coisman. Mixage : Paul Evrard
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