À Rennes, le festival Zinzinerie met à l'honneur les fanzines

Le fanzine n’obéit à aucune règle. Démodé ? Jamais. Ce type de magazine fabriqué de manière artisanale n’a jamais cessé d’exister. S’il séduit des générations de public c’est surtout pour sa liberté artistique.

Erwan, un passionné, en collectionne depuis 5 ans. Il montre fièrement une de ses pièces préférées : Roger le chat. Une boîte de conserve remplie d’interviews et de bandes dessinées d'artistes de la scène musicale des années 90, comme Manu Chao à l'époque de la Mano Negra. 

Musique et fanzine

Des magazines qui traitent d’une époque, d’un genre, et finalement de tout. Erwan expose aussi ses propres créations. Fier, il les a présentées lors de la première édition du festival Zinzinerie de Rennes, les 25 et 26 mai 2024. 

Comme lui, les artistes présents se réapproprient les codes traditionnels. Né dans les années 30, le fanzine échappe aux circuits habituels de diffusion. "Avant, le fanzine avait une mentalité punk, avec des pages asymétriques. Aujourd’hui, c’est plus soigné, sûrement grâce au numérique. Il y a un désir de raconter des histoires dans le fond, mais aussi de créer de belles œuvres dans la forme", explique Gilles, artiste et éditeur de fanzine. 

Ces magazines autoédités rendent hommage à de grands noms ou soutiennent des causes militantes. Ils abordent tout type de sujet de manière insolite. Ils sont à la portée de tous : à vos marques, prêt, feu, fabriquez !