« A Lonely Place to Die » : survival gangsta au PIFFF
Le Survival est né en 1972 avec "Délivrance" de John Boorman et a donné des titres tels que "Long Week-End", "Massacre à la tronçonneuse", ou "La colline a des yeux". Il oppose un groupe projeté dans une nature toute puissante habitée par des autochtones aux mœurs déviantes, voire dégénérés, toujours meurtrières. Les protagonistes se voient décimés les uns après les autres, sauf un ou deux survivants. Que du bonheur.
"A Lonely Place to Die" ne déroge pas à la règle, mais s’en émancipe en l’intégrant dans une histoire de rapt, les assaillants se révélant des criminels qui ont fait de l’enlèvement leur beurre - pris la main dans le sac -, et ce n’est pas faire tort au film que de le dévoiler.
Bande démo
Julian Gilbey ouvre son film sur de très spectaculaires visions des Highlands, à flanc de montagne, auxquelles ses alpinistes amateurs sont accrochés comme des morpions. Bientôt, ils dévissent et vont faire une étrange découverte dont la nature est la meilleure idée du scénario. Donc motus… Cette première partie est la plus réussie, avec un filmage souvent aérien spectaculaire et des cascades très réussies.
Le bât blesse dans la poursuite des kidnappeurs aux trousses du groupe, jusqu’à une bourgade où une fête locale sera le théâtre d’une résolution classique. Il y a toutefois beaucoup de morts et de blessés, mais l’on s’en moque, tant l’accent est mis sur la recherche d’une efficacité visuelle qui prend le dessus sur l’émotion. Julian Gilbey passe du Survival au film de gangsters pétaradant, comme s’il réalisait une bande démo pour exposer l’étendue de son savoir-faire.
A Lonely Place to Die
De Julian Gilbey (Grande-Bretagne) – 1h38
Avec : Melissa George, Ed Speleers, Eamonn Walker
Sortie prévue sous le titre « Poursuite mortelle » le 1er février 2012
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.