Les rencontres avec Roselyne Bachelot sont un "motif d'espoir" selon les syndicats du spectacle vivant
Les représentants du spectacle vivant ont commencé à rencontrer la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. Ils la décrivent soucieuse de la reprise d'activité.
"Mme Bachelot a bien compris notre point de vue, c'est un motif d'espoir : pour nous, la distanciation impose des jauges trop dégradées, nous devons avoir des jauges à 85%", a rapporté Malika Seguineau, du Prodiss, le Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variété.
Assouplir les règles sanitaires
La première organisation patronale du spectacle musical dans le privé a donc demandé "à faire évoluer les règles sanitaires", en abandonnant par exemple, quand c'est possible, la distanciation (spectateurs séparés par des sièges vides, etc), avec en contrepartie un port du masque obligatoire. "Nous croyons dans la responsabilité des spectateurs, comme quand ils prennent le métro, le train, l'avion, comme quand ils reprendront le chemin du bureau en septembre".
La ministre a été "à l'écoute, elle souhaite la reprise d'activité et nous a dit qu'elle ne cesse d'échanger avec Matignon, l'Elysée et Bercy. Elle connaît bien la machine de l'Etat", précise Malika Seguineau. "Cela nous redonne du baume au coeur, on sent une volonté de défendre ce qui est possible", ajoute Pierre-Alexandre Vertadier, producteur de concerts, qui n'a pas rencontré la ministre mais s'est informé auprès de ses représentants.
La demande d'une aide directe pour ceux qui ne peuvent reprendre
Le Prodiss a également réclamé des mesures d'accompagnement "pour ceux qui ne pourront pas reprendre", détaille Malika Seguineau, comme "la prolongation des mesures d'activité partielle au moins jusqu'à la fin de l'année et, au delà, jusqu'à la reprise d'activité".
Le syndicat souhaite aussi "une aide directe massive, avec une enveloppe de 300 millions d'euros pour réinjecter du cash dans les entreprises", rappelant qu'"une sur deux est menacée". "Notre secteur est à l'arrêt depuis six mois, or il représente 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 135.000 emplois", insiste Malika Seguineau. Le Prodiss veut enfin une "clarification du cadre des dérogations". Celle accordée ce week-end au Puy-du-Fou (jauge autorisée de 9.000 personnes alors que les rassemblements sont limités à 5.000 jusqu'à fin octobre) a fait grincer les dents dans la culture.
Roselyne Bachelot n'a pas prévu pour l'heure de prise de parole. Le ministère explique que la "philosophie" de la ministre est que le spectacle vivant "rouvre", avec un "chemin à trouver pour sauver le secteur". Et de rappeler que Mme Bachelot n'est "pas seule à décider" et que toute "stratégie" sera élaborée "en coordination avec le Premier ministre".
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