Les prix de l'essence à la pompe battent encore des records
Le prix moyen du litre de super sans plomb 95 grimpe à 1,58 euro. Celui du super sans plomb 98 s'élève à 1,62 euro. Ces prix battent les records de la semaine dernière.
Pour la troisième semaine d'affilée, les prix de l'essence à la pompe atteignent un nouveau record. Le gazole reste lui toujours en dessous de son record de 2008, mais se rapproche de son record de l'année, atteint le mois dernier, selon des données publiées lundi 20 février par le ministère du Développement durable.
Selon ces chiffres, le prix moyen du litre de super sans plomb 95 grimpe à 1,58 euro et celui du sans plomb 98 (dont les ventes sont très inférieures au SP95) à 1,62 euro. Les deux carburants dépassent ainsi les niveaux records établis une semaine plus tôt (respectivement 1,5787 euro le litre et 1,6184 euro le litre), d'après les chiffres compilés par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). Le gazole progresse à 1,42 euro le litre contre 1,418 euro la semaine précédente. Il se rapproche de son record de l'année (1,424 euro le 13 janvier), et de son record historique du printemps 2008 (1,4541 euro).
Les prix du fioul domestique ont également atteint un nouveau sommet, à 1,02 euro le litre, mais les distributeurs s'attendent désormais à une "légère détente", a indiqué la Fédération française des combustibles et carburants dans un communiqué.
Comment expliquer de tels records ?
Depuis la fin 2011, les prix de l'essence battent record sur record, propulsés par un double effet : des tensions géopolitiques (Iran, Nigeria...) qui maintiennent les cours du pétrole brut à des niveaux très élevés, et l'affaiblissement de l'euro par rapport au dollar, qui amplifie le coût de l'or noir une fois sa valeur convertie dans la monnaie unique.
L'Iran a annoncé dimanche qu'il arrêtait toute vente de pétrole à la France et au Royaume-Uni, les deux pays de l'Union européenne les plus en pointe pour promouvoir les sanctions contre Téhéran. Cette annonce, symbolique puisque les deux pays avaient déjà cessé leurs achats à l'Iran fin 2011, risque d'accentuer la pression sur les cours en renforçant sur les marchés la crainte d'une escalade des tensions dans le détroit d'Ormuz, par lequel transitent 15 millions de barils de brut par jour.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.