Les démocraties de plus en plus adeptes de la censure sur le Web, selon Google
CALIFORNIE - Dans son dernier rapport sur la transparence des informations qui circulent sur internet, la firme pointe une hausse des demandes de suppression de messages politiques.
Les demandes de censure sur internet émanant de gouvernements se multiplient, constate Google dans la mise à jour de son rapport de transparence publiée dimanche 17 juin. Et les messages politiques constituent l'essentiel des demandes, souligne le groupe californien.
Sur le blog officiel du moteur de recherche, l'analyste Dorothy Chou estime que ce constat "est alarmant, non seulement parce que la liberté d'expression est en danger, mais aussi parce que certaines de ces demandes proviennent de pays que vous ne pourriez soupçonner. Les démocraties occidentales ne sont généralement pas associées à la censure".
Google n'accède pas à toutes les demandes
L'Ukraine, la Jordanie et la Bolivie sont mentionnées pour la première fois dans ce rapport. En France, les autorités ont mis en cause 61 liens, messages ou vidéos. Google a accédé à leur demande pour 67% des demandes appuyées d'une demande de la justice, 47% des autres.
En Espagne, les autorités ont demandé à Google de retirer 270 résultats de recherche renvoyant sur des blogs ou articles qui mentionnaient certaines personnalités publiques, comme des maires ou des procureurs. En Pologne, une institution publique a demandé à la firme de supprimer un lien vers un site qui la critiquait. Selon Dorothy Chou, Google ne s'est pas plié à ces demandes des autorités espagnoles et polonaises.
En revanche, le groupe a fermé cinq comptes YouTube à la demande de l'association britannique des officiers de police, qui estimait qu'on y trouvait l'apologie du terrorisme. En Thaïlande, le ministère de l'information, des communications et des technologies a demandé le retrait de 149 vidéos jugées insultantes pour la monarchie. Google a restreint le visionnage de 70% de ces vidéos dans le pays.
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