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Le Festival de Cannes à la mi-temps : pluvieux

A l’issue de cette journée de lundi, le Festival de Cannes sera arrivé à mi-parcours, avec la projection de 12 films en compétition sur les 22 sélectionnés. Des gros morceaux aujourd’hui : " Vous n’avez encore rien vu" d’Alain Resnais, "Like Someone in Love" de l’Iranien Abbas Kiarostami et dans une moindre mesure "In Another Country" du Coréen Hong Sangsoo, avec Isabelle Huppert.
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Film projeté en Compétition officielle.
 (StudioCanal)

Le titre de Resnais tiendra-t-il la route ?
A 90 ans, Alain Resnais monte à l’assaut de la Palme avec une variation autour de la pièce de Jean Anouilh, « Euydice », "Vous n'avez encore rien vu". Le cinéaste y retrouve toute sa petite famille, sauf André Dussollier : Sabine Azéma, Pierre Arditi, Lambert Wilson, rejoints par Anne Consigny, Annie Duperey, Mathieu Amalric, Michel Piccoli, Hyppolyte Girardot, Denis Podalydès : du beau monde sur les marches, mais le film ?.

Autre gros morceau : « Like Someone in Love » d’Abbas Kiarostami - Palme d’or en 1997 pour « Le goût de la cerise » -, tourné au Japon. Une intrigue fine et humoristique autour d’un vieux prof confronté à une étudiante prostituée, qui n’a toutefois pas enthousiasmé la première de presse de dimanche soir.

Troisième film en lice ce lundi : « In Another Country » de Hong Sangsoo, avec Isabelle Huppert, en Française allant à la rencontre du peuple coréen, sur un mode également humoristique et tendre. Une tonalité coréenne toute particulière, sous la forme de trois variations autour de la même histoire, sur le rapprochement de deux civilisations. La première de presse n’a également convaincu qu’à moitié.

Film projeté en Compétition officielle.
 (DR)

"Shining" et "Tess"
Un événement à la Quinzaine des réalisateurs : la projection du documentaire de Rodney Ascher, « Chambre 237 », sur les multiples interprétations qu’a suscité « Shining » de Stanley Kubrick. Mais Cannes Classic tient également le haut du pavé avec la restauration du chef-d'oeuvre de Roman Polanskki, "Tess", projeté en présence du réalisateur et de Nastassia Kinski.

Si à cette mi-temps du Festival le côté obscure de la force est particulièrement représenté à l’écran, jamais autant de films avec le mot « Amour » dans leur titre, ou leur sujet, n’auront été diffusés sur la Croisette. Comme pour conjurer un sort funeste qui parcourt une sélection que d’aucuns qualifient de sombre, alors que des pluies diluviennes tombent sur Cannes.

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