La colère, un terme qui est beaucoup revenu pour décrire l'état d'esprit des manifestants, français ou américains, ces derniers jours. "La colère est un sujet qui a toujours divisé les philosophes. D'un côté, il y a ceux qui la condamnent fermement, qui la voient comme une passion irrationnelle. De l'autre, il y a ceux qui la considèrent comme un moteur pour agir", détaille Géraldine Mosna-Savoye, productrice du "Journal de la philo" sur France Culture."Une passion que l'on subit mais qui nous anime" dans l'Iliade"Dans l’Iliade d'Homère, tout commence avec la colère d’Achille. Dès le début, la colère est ambivalente, c'est à la fois une passion que l'on subit mais aussi qui nous anime (...) En bon Stoïcien, Sénèque, lui, voit la colère comme un sentiment d'injustice qui nous pousse, non pas à dépasser ce sentiment, mais à s'y enfoncer", poursuit Géraldine Mosna-Savoye.