Deux opéras traditionnels taiwanais à Paris
Lorsqu'en 1949 les troupes nationalistes de Chiang Kai Shek, défaites par l'armée communiste de Mao Tsé Toung, se sont réfugiées sur l'île de Taiwan (autrefois connue sous le nom de Formose), elles ont pris soin d'emporter avec elles le patrimoine artistique chinois. C'est ainsi que le musée national de Taipei possède aujourd'hui la plus belle collection d'art chinois, bien qu'une partie importante des caisses remplies d'oeuvres à la valeur inestimables, perdues dans des naufrages, gisent aujourd'hui au fond du détroit de Formose.
Les événements politiques ont donné raison aux Nationalistes. Sur le continent, la Révolution Culturelle menée sous la féroce autorité des Gardes Rouges a tenté, dans les années 60 de faire table rase de la tradition artistique. L'île nationaliste, de son côté, préservait ces précieuses traditions, comme celle des ces opéras. Si la Chine a depuis retrouvé le chemin de ses origines, c'est à Taiwan que les traditions ont pu être perpétuées. La République Populaire de Chine (Pékin) affirme toujours sa volonté de réunir la République de Chine (Taiwan) et continue de la considérer comme une province révoltée.
En plus des deux opéras, le festival de l'imaginaire présente un troisième spectacle taiwanais issus d'une autre tradition, celle des marionnettes.
L'opéra Nanguan sera présenté à l'Opéra national de Paris en Avril 2010
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-> La vidéo de l'Opéra de pékin
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