Dani "était une vraie femme" qui avait une "notion de la fragilité des choses", salue Alain Chamfort
La chanteuse Dani, qui fut aussi notamment actrice, est décédée lundi à 77 ans, a indiqué mardi son manager.
Alain Chamfort a rendu hommage mardi 19 juillet sur franceinfo à la chanteuse Dani, morte à l’âge de 77 ans : "C’était une vraie femme" qui avait une "notion de la fragilité des choses", a-t-il déclaré. La chanteuse, originaire de Perpignan, avait participé à l’album Impromptu dans les jardins du Luxembourg d’Alain Chamfort en 2005. "Dani a incarné plusieurs époques, selon Alain Chamfort. C'était une sorte d'égérie."
franceinfo : Vous connaissiez Dani depuis combien de temps ?
Alain Chamfort : On s'est connus, j’avais 17-18 ans. Et puis, on ne s'est jamais vraiment quittés. Vous trouverez beaucoup de gens pour témoigner sur sa nature. C'était une vraie femme. C’est quelqu'un qui avait vécu avec tellement de rebondissements, de chutes et qui a su se relever tout le temps parce qu'elle avait cette force. Elle avait une espèce de force en elle qui la maintenait tout le temps. Elle vivait tout le temps avec lucidité, la notion de la fragilité des choses. C’était une vraie amie, quelqu'un avec qui on partageait plein de bonnes choses.
Qu’est-ce qu’elle vous a apporté ?
Elle apportait une lucidité sur les choses, sur la vie en général. Elle savait que les choses tenaient à pas grand-chose, malheureusement, et elle savait apprécier les moments d'amitié et les chansons. Le bonheur qui passait, elle savait le capter et transmettait ça aux autres. Elle avait gardé cette notion de pouvoir vraiment prendre ce qui se passait, les petits moments de bonheur qu'elle pouvait vivre et elle les appréciait. Elle était heureuse de pouvoir chanter de temps en temps sur scène. Elle savait que c'était des moments rares et elle en profitait vraiment intensément.
Selon vous, elle incarnait une époque ?
Elle en a incarné plusieurs parce que, je l'ai connue quand elle chantait Papa vient d'épouser la bonne à ses débuts de chanteuse. C’était une sorte d'égérie. Elle était en même temps chanteuse, elle a fait un peu de cinéma. Elle a fait de la revue à l'Alcazar [cabaret parisien fondé en 1968 par Jean-Marie Rivière]. Puis après, elle a été responsable d'une boîte de nuit qui s'appelait L’Aventure [à Paris], qui était un lieu de retrouvailles de beaucoup de gens. Ça a duré des années et des années. C'était un peu la princesse de la nuit qui pouvait accepter ou refuser la clientèle en fonction de ses propres affinités. Elle a toujours été assez libre sur ses engagements et ses amitiés. Elle ne se cachait pas quand les gens ne lui plaisaient pas. Elle le disait avec beaucoup d'intégrité.
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