Vidéo JO 2024 à Marseille : avec Valentin Raffali de Top Chef dans son restaurant

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Durée de la vidéo : 9 min
Brut a passé la journée avec Valentin Raffali de Top Chef dans son restaurant Livingston, à Marseille. L’occasion de revenir sur son parcours, de parler de sa maladie et de rencontrer son équipe.
VIDEO. JO 2024 à Marseille : avec Valentin Raffali de Top Chef dans son restaurant Brut a passé la journée avec Valentin Raffali de Top Chef dans son restaurant Livingston, à Marseille. L’occasion de revenir sur son parcours, de parler de sa maladie et de rencontrer son équipe. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Brut a passé la journée avec Valentin Raffali de Top Chef dans son restaurant Livingston, à Marseille. L’occasion de revenir sur son parcours, du cancer dont il a été victime et de rencontrer son équipe.

Candidat Top Chef, Valentin Raffali nous reçoit dans son restaurant Livingston situé à Marseille. “J'ai accroché tout ce que j'avais dans mon appart dans le resto. Il y a toutes les refs de ce que j'aime : Kusama, Virgil Abloh, Pharrell, Star Wars”. Parmi les membres de son équipe, figure Sekou, qui a démarré comme apprenti. “On a ouvert ensemble, il a toujours été là. C'est ma doublure, Sekou, c'est ma vie” commente le chef cuisinier. Son équipe, il l’a recrutée “au feeling” : “Je crois qu'on n'a jamais eu de personnes qui ont été recrutées avec un CV. Toute l'équipe, on se ressemble et c'est pour ça qu'il n'y a pas de CV, tout ça, nous, on s'en fout”. 

“La chance que j'ai eue et où je ne changerais rien, c'est que les galères, je les ai vécues très tôt” 

Le chef Valentin Raffali a été touché par un cancer de l'œil à l'âge de trois ans. “Ça a été vachement compliqué au début, parce que les angles, je les vois différemment. (...) J'ai commencé dans un parcours étoilé avec un chef meilleur ouvrier de France que j'adore. Mais si tu veux, il ne comprenait pas forcément. J'avais un manque de précision qui était surtout lié à mon handicap. (...) Le cancer, ce n'est pas de perdre un oeil, c'est de se sentir différent. Et c'est là où le parcours, il est pas du tout lisse, c'est qu'il y a beaucoup de choses que tu gardes pour toi quand tu as un vécu. Et je ne fais pas partie de ces gens qui vont pleurer dans les chaumières. Je n'ai pas envie de marketer le malheur que j'ai”

Enfant, passant beaucoup de temps à l’Institut Curie à Paris, c’est “naturellement” vers le métier de médecin dont il rêve en premier. “Ça a été mes premiers modèles. Et c'est marrant parce que ce qui a tout changé, c'est que j'étais au collège, j'ai toujours été très bon à l'école, et à un moment j'ai décidé que je ne serais plus bon en maths. Donc j'ai éliminé l'idée de devenir médecin. Et puis après, il y a eu la cuisine” explique Valentin Raffali. Sa grand-mère a travaillé au Plaza Athénée “presque toute sa vie”. “Et toute ma vie, j'ai grandi avec ses grandes histoires. Et elle me parlait de Gainsbourg, le soir au Relais. Et puis elle a plein de souvenirs, elle a gardé des cuillères, des tailleurs, tout ça. Et puis aussi, on a toujours bien mangé, sans opulence, mais ça a toujours été important” indique le chef. 

“Je ne suis pas fan de l'urgence et je pense que pour la création, il y a besoin de temps”

S’il a choisi de participer à Top Chef, c’est “pour un peu fuir”, “faire l’école buissonnière”, loin de son restaurant. Cette expérience a constitué une “grosse introspection” pour lui : “Je n'ai jamais fait de compétition. J'ai kiffé, j'étais à l'hôtel, la journée, je faisais les épreuves, le soir j'étais dans ma chambre, je bossais. J'adore être seul, donc là, c'était trop bien. Et je n'avais rien d'autre à faire que d'écrire des recettes. Après, c'est quand même stressant, et la partie technique et cuisine, ça n'a pas été évident parce que cuisiner, créer dans ces conditions, ça n'a rien à voir avec ma façon de vivre. Je crois que je ne suis pas fan de l'urgence et je pense que la création, il y a besoin de temps”. Livingston, Valentin Raffali l'imagine plus qu’un simple restaurant : “C'est un projet alternatif qui inclut la musique. Du PNL pour des sons très atmosphériques ou Nujabes aussi, ou typiquement des sons de SCH, comme Auto ou Fusil, beaucoup de sons comme ça. Je sais typiquement que si je vois Sekou parce fatigué, je vais envoyer Yakalelo de SDM et je sais que ça va le mettre bien. Donc au final, c'est aussi une forme de management, je trouve. La culture, il y a une vraie influence sur nous” conclut le chef. 

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