Fabienne Maestracci est l'une des dernières à exploiter encore les vieilles oliveraies dans la région de Bonifacio (Corse-du-sud). Elle pratique toujours la cueillette à l'ancienne, où il faut attendre que les olives tombent d'elles-mêmes, lorsqu'elles sont mûres. Mais en Corse, les arbres ont leur caractère et leur rendement peut varier de un à quatre. Depuis une quinzaine d'années, de jeunes plantations ont été mises en place au rendement plus régulier et où la récolte se fait au peigne sans attendre la chute naturelle des olives. Deux méthodes différentes qui donnent des huiles avec chacune des goûts particuliers.Vers une raréfactionAprès la cueillette, les olives sont effeuillées, lavées puis broyées au moulin de Prunete à Cervione (Haute-Corse). Il s'agit d'un investissement tout récent, car avec l'appellation d'origine protégée il y a 10 ans, la demande est en progression. Il faudrait produire plus. Mais pas question d'importer d'Italie où une bactérie tueuse ravage les oliviers. Pour l'instant les oliviers sont indemnes, mais les producteurs sont bloqués dans leur développement. L'huile d'olive pourrait devenir encore plus rare.