"Une vie violente" : une grande fresque cinématographique qui raconte à merveille les dérives mafieuses du nationalisme corse
Toutes les dérives du nationalisme corse sont racontées dans "Une vie violente", de Thierry de Peretti, qui sort en salle ce mercredi.
Une vie violente, de Thierry de Peretti, un film franceinfo, sort en salle mercredi 9 août. C'est un événement au cinéma car jamais l'histoire récente de la Corse et les dérives du nationalisme n'avaient été portées comme cela sur grand écran.
Dans le film, on suit un jeune étudiant corse d'une vingtaine d'années, Stéphane, issu de la bourgeoisie bastiaise. Le jeune homme arrête ses études et choisit l'action de la lutte armée sur son île.
Le film commence à la fin des années 90, après les luttes fratricides au sein du Front de libération national corse (FLNC) et quand un nouveau groupe armé, Armata Corsa, voit le jour. Pour le réalisateur, Thierry de Peretti, le héros de son film "se trompe de 20 ans et rentre en politique quand beaucoup de choses ont été faites" au temps du FLNC.
Génération sacrifiée
De l'utopie aux dérives mafieuses du nationalisme corse, Stéphane représente cette génération sacrifiée qui s'engage dans la lutte armée un peu tard. Pourtant "ce qui est fort c'est que ce personnage fait des choix forts et même s'il se trompe il assume ses actes", analyse le réalisateur.
Ce film sonne incroyablement juste notamment les scènes où les poussées de testostérone en disent long sur la sociologie corse. Mais, au-delà de sa "corsitude", Une vie violente, est une grande fresque cinématographique aux accents shakespeariens.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.