Une seule femme en sélection ? Gilles Jacob défend le Festival de Cannes
"Je ne crois pas que les sélectionneurs fassent exprès de ne pas prendre des films réalisés par les femmes", a dit sur France Inter Gilles Jacob, dont ce sera cette année la 35e édition. "Les femmes ont été longtemps cantonnées dans les métiers techniques, script girls, monteuses etc," a-t-il observé, mais "maintenant ça vient, nous avons une ciné-fondation, qui sont les films d'étudiants. Il y a 8 films de
femmes sur 18, c'est à dire 39%, c'est dire si on est vigilants et attentifs." "Il y a une seule femme en compétition", a-t-il reconnu (la Française Valeria Bruni-Tedeschi, avec "Un château en Italie"), "mais il y a des femmes dans d'autres sections de Cannes, donc ça vient et je ne crois pas que ce soit la faute du festival, je crois qu'ils sont très vigilants".
M. Jacob a réfuté l'explication d'un manque de femmes dans les écoles de cinéma, évoquée jeudi par Thierry Frémaux, délégué général du Festival et responsable de la sélection. "Ce n'est pas vrai, il y a en a de 40 à 50%. Elles ne finissent pas toutes réalisatrices mais je crois que vous êtes mal informés", a lancé M. Jacob.
Gilles Jacob était l'invité de France Inter pour son livre "Les pas perdus" publié mercredi chez Flammarion. Il s'agit de "bribes intimes de ma vie, mais c'est aussi la vie du demi-siècle", a expliqué le président du festival. "C'est pas de la nostalgie parce que ce serait regretter, c'est de la mélancolie joyeuse", a-t-il ajouté. Le livre, écrit à la manière du "Je me souviens" de Georges Perec, égrène plus de 400 souvenirs, "aussi bien une chanson, une image, votre boîte à pharmacie, un menu... "
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