« Twixt », le nouveau film fantastique de Francis Ford Coppola
Tourné chez Coppola
Dans "Twixt", un écrivain de romans de sorcellerie est projeté dans une énigme policière suite au meurtre d’une jeune fille dans la bourgade où il vient de débarquer pour faire la promo de son dernier livre. Il est visité dans ses rêves par le fantôme d’une énigmatique jeune fille qui le guide dans son enquête, tout en lui fournissant le sujet de son prochain roman. Il va découvrir que le mystère du meurtre est intimement lié à son histoire personnelle.
Film a petit budget, "Twixt" a été tourné en sept semaines pour un coût de 7 millions de dollars dans la propriété viticole de Coppola en Californie. On y voit ainsi sa propre bibliothèque, te cave où il entrepose son vin. C’est le cinéaste qui adapte son propre scénario, écrit à partir d’un rêve où il était lui-même visité par une jeune fille énigmatique, comme dans "Twixt". Il dit également avoir rencontré Edgar Allan Poe en rêve, un élément qu’il a intégré à son film, l’écrivain étant incarné par Ben Chaplin.
Exorcisme
Habitué à des budgets pharaoniques (la trilogie des "Parrain", "Apocalypse Now"), Coppola est revenu à une structure plus artisanale, telle qu’il en a connue à ses débuts, auprès du roi du Bis Roger Corman, dont les adaptation de Poe sont célèbres, et pour lequel il réalisa en 1963 son premier long métrage, déjà horrifique, "Dementia 13". "Twixt" n’en bénéficie pas moins de plusieurs scènes en relief, Coppola estimant que "quand tout le film est en 3D, on s’y habitue vite et ça perd son côté excitant", d’où son choix de rester parcellaire en la matière.
La bande-annonce américaine de "Twixt" :
Le réalisateur voit dans son dernier film comme un "exorcisme" de la culpabilité éprouvée à la mort de son fils : "Le thème sous-jacent de 'Twixt' est la perte. Je me suis rendu compte à quel point je me sentais responsable de la mort de mon fils. Il m’avait demandé de l’accompagner à un parc au bord de l’eau où se trouvaient des bateaux, et je ne l’ai pas fait. Je pensais qu’il s’agissait de bateaux pour enfants. Ce que j’ai appris avec cette histoire, c’est combien j’avais au fond de moi le sentiment que j’aurais pu empêcher cet accident, si seulement j’avais été présent..."
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