Transparence, parité, démocratie : Véronique Cayla et Eric Toledano promettent un "nouveau modèle" pour les César
Véronique Cayla et Eric Toledano, élus pour diriger les César en pleine crise, promettent un nouveau modèle "collectif" et "imaginatif".
L'ex-patronne d'Arte et du CNC Véronique Cayla, élue mardi 29 septembre en duo avec le réalisateur Eric Toledano à la tête des César, a promis "d'inventer un nouveau modèle" pour sortir l'institution d'une crise historique.
Ce duo était seul à se présenter, pour un mandat de deux ans, aux suffrages des 180 professionnels du cinéma réunis en assemblée générale par internet.
Véronique Cayla et Eric Toledano ont la lourde tâche de sortir les César d'une crise qui a culminé en début d'année avec la démission de l'ancienne direction, accusée d'entre-soi et d'opacité, puis une cérémonie marquée par la polémique, lorsque le prix du meilleur réalisateur a été décerné à Roman Polanski, visé par des accusations de viol, et le départ fracassant de la comédienne Adèle Haenel.
La nouvelle présidente promet parité, transparence, démocratie
"Nous avons tous deux, bien entendu, bien compris votre demande en matière de parité, de transparence, de diversité et de démocratie", a déclaré Véronique Cayla après son élection, selon un discours transmis à la presse. "Avec vous, (...) nous pourrons inventer un nouveau modèle pour les César, un modèle collectif, imaginatif (...) pour pallier les difficultés actuelles, en particulier sanitaires", a-t-elle poursuivi.
Le vice-président, Eric Toledano, a ajouté vouloir "ramener un peu de calme et d'apaisement après un long moment où le mot César s'est beaucoup vu associé au mot polémique".
L'un des gros chantiers qui les attendent devrait être la "recomposition de l'Académie des César", ce parterre de professionnels qui décernent les récompenses les plus prestigieuses du cinéma français, pour "mettre en oeuvre la parité et la diversité", a souligné Véronique Cayla.
La question des "membres historiques" pas abordée
En interne, les instances représentatives, elles, ont déjà été réformées avec de nouveaux statuts pour respecter la parité, et la présidente promet de "respecter" la transparence, "autant que faire se peut". Face à une institution accusée par le passé de reposer sur l'entre-soi et la cooptation, elle a souligné que "seule l'élection donne la légitimité nécessaire à la réussite".
Autre évolution : la soirée des César, diffusée chaque année par Canal +, doit devenir "plus agile, plus souple, plus dynamique", malgré la crise sanitaire et le contexte budgétaire qui risque de se tendre.
Le sujet délicat de la minorité de "membres historiques", des personnalités qui, eu égard à leur parcours ou leurs récompenses, ont pu rester dans la nouvelle structure, n'a pas été directement abordé. Il reste pourtant au coeur des critiques, avec la présence de Roman Polanski, dénoncée par des féministes. Le cinéaste oscarisé (pour Le Pianiste) avait toutefois annoncé qu'il ne participerait pas aux décisions de la structure.
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