Tarantino contre les violences policières : les "cobs" de New York n'apprécient pas !
"Ce n'est pas surprenant que quelqu'un qui gagne sa vie en glorifiant la criminalité et la violence soit également un anti-flic", a estimé Patrick Lynch, président du syndicat de policiers Patrolmen's Benevolent Association (PBA). "Il est temps de boycotter les films de Quentin Tarantino", a-t-il ajouté dans un communiqué publié dimanche 25 octobre.
Tarantino engagé contre la violence policière
Le réalisateur de 52 ans a pris part à New York à des manifestations réclamant la fin des violences policières et une réforme du système judiciaire. Il a notamment lu le 22 octobre les noms de plusieurs victimes comme Michael Brown, 18 ans, dont la mort à Ferguson (Etat du Missouri, dans le centre des Etats-Unis) en août 2014 avait provoqué des manifestations dans tout le pays, ou celui de Tamir Rice, 12 ans, tué quelques mois plus tard alors qu'il jouait avec un pistolet en jouet, dans l'Ohio (nord du pays).Le problème des violences policières "n'est pas pris en considération et c'est pourquoi nous sommes ici", avait expliqué Quentin Tarantino à l'AFP le 24 octobre. "Si c'était pris en considération, ces policiers meurtriers seraient emprisonnés ou au moins inculpés", avait-il poursuivi.
"Fantasmes pervers pour grand écran", selon le président du syndicat de policiers
"Les policiers que Quentin Tarantino qualifie de meurtriers ne vivent pas dans un univers fait de ses fantasmes pervers pour grand écran, ils risquent et parfois sacrifient leur vie pour protéger des communautés de la véritable criminalité et du désordre", a réagi Patrick Lynch. Les New-Yorkais doivent "lui montrer que c'est peine perdue de venir dans notre ville faire le commerce de ses fictions policières calomnieuses", a-t-il réclamé.Quentin Tarantino, qui a marqué le paysage cinématographique avec des films comme "Pulp Fiction" ou "Inglorious Basterds", est attendu début janvier avec un western sur les mésaventures de huit tueurs à gage intitulé "Les Huit salopards".
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