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Tarantino au festival Lumière: "Voici le Roi Belmondo"

A Lyon, le festival Lumière 2013 s'est ouvert lundi soir 14 octobre avec un immense hommage à Jean-Paul Belmondo. De nombreux comédiens et réalisateurs français et internationaux ont participé à la standing ovation qui a précédé la projection du film d'Henri Verneuil "Un singe en hiver". Quentin Tarantino, arrivé plus tôt que prévu pour l'occasion, a lu pour Bebel un texte de sa composition.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Jean-Paul Belmondo à Lyon, le 14 octobre 2013
 (Jean-François Lixon)

Les quelques milliers de chanceux qui avaient eu la chance de pouvoir acheter une place pour le lancement du Festival Lumière 2013 à Lyon n'auront pas regretté leur soirée. L'hommage rendu, en sa présence à Jean-Paul Belmondo a été l'occasion d'une véritable fête du cinéma en présence de nombreux acteurs et réalisateurs français et étrangers, surtout américains.

Pierre Richard et Richard Anconina
 (Jean-François Lixon)
Le réalisateur Claude lelouch
 (Jean-François Lixon)
Reportage: Julien Sauvadon, Paul Satis, Mathieu Boudet, Alain Jourdan, Franck Pedreno, Patrick Dehais

Jean Rochefort, Claudia Cardinale, Pierre Richard, Daniel Auteuil, Richard Berry, Richard Anconina, Jean-François Stevenin, Lambert Wilson, Dominique Sanda, Patrick Timsitt, Clotilde Courau, Charles Gérard, François-Xavier Demaison, Laurent Gerra côté comédiens, sans être exhaustif, Georges Lautner, Claude Lelouch, Jerry Schatzberg,  Bertrand Tavernier et bien sûr Quentin Tarentino côté réalisateurs,le compositeur Jean-Michel Jarre, liste incomplète également, sont venus faire la "fête à Bebel".
Le réalisateur et photographe américain Jerry Schatzberg
 (Jean-François Lixon)
Clotilde Courau
 (Jean-François Lixon)
Une ovation a salué l'entrée de "Pierrot le fou" dans l'immense halle Tony-Garnier. Cheveux et barbe blanche, large sourire, Jean-Paul Belmondo, 80 ans, a salué le public et paraissait au comble du bonheur face à cette salle réunie pour lui. Un montage de scène de ses films a rappelé la longue carrière de celui qui personnifia le cinéma d'action français après avoir commencé avec les cinéastes de la nouvelle vague. Richard Anconina, visiblement très ému, est tombé dans les bras de celui avec qui il partagea l'affiche d'"itinéraire d'un enfant gâté", de claude Lelouch. Une longue accolade a réuni le comédien et le cinéaste Georges Lautner, réalisateur du "Professionnel".
Jean-Paul Belmondo à son arrivée dans la halle Tony-Garnier
 (Jean-François Lixon)
Claudia Cardinale et Gérard Collomb, le maire de Lyon
 (Jean-rançois Lixon)
Mais l'hommage inattendu fut celui de Quentin Tarantino. Celui qui recevra vendredi le 5e prix Lumière a décidé d'anticiper son arrivée à Lyon prévue mercredi pour honorer Jean-Paul Belmondo. Il a donc lu un texte de sa composition dans lequel il écrit notamment : «Au début d'A Bout de Souffle de Jean-Luc Godard, on voit un jeune acteur devant une affiche de cinéma, l'affiche montre Humphrey Bogart, et le jeune homme rêve de devenir un jour Humphrey Bogart, ce jeune acteur, c'était Jean-Paul Belmondo. Au cours des 20 années suivantes, les jeunes gens rêvaient tous de devenir Jean-Paul Belmondo".
Jean-Paul Belmondo écoute l'hommage de Tarantino
 (Jean-François Lixon)
Le réalisateur de "Pulp Fiction" a continué : "Avant Jackie Chan , Belmondo faisait ses propres cascades. Belmondo n'est pas seulement le nom d'une star de cinéma, ce n'est pas seulement le nom d'un homme, c'est un verbe, qui représente la vitalité, le charisme, une force spirituelle. La"supercoolness". Voilà ce que veut dire Belmondo ! Voici le Roi !»
Quentin Tarantino et Jean-Pierre Marielle
 (Jean-François Lixon)
La soirée s'est poursuivie avec la projection du film d'Henri Verneuil "Un singe en hiver". Dans ce film de 1962, Jean-Paul Belmondo rêvant d'Espagne cotoie un truculent Jean Gabin que ses rêves emmènent jusque sur le Yang Tsé Kiang. Le plaisir de revoir ce film sur grand écran n'a cependant pas été aussi grand que si le film avait été projeté en 35mm. la numérisation a nuit à la précision de l'image et au très beau noir et blanc original. De quoi apporter de l'eau au moulin de Thierry Frémaux venu en début de soirée vanter, dans la ville des Frères Lumière, les mérites de l'image sur film. Les spectateurs ont d'ailleurs tous reçu une petie enveloppe translucide contenant quelques images découpées dans une copie d'"A bout de souffle".

Le festival Lumière 2013 se poursuit jusqu'au 20 octobre dans toutes les salles de cinéma du Grand Lyon, à la halle Tony-Garnier et à l'Institut Lumière.

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