“Safe" : Jason Statham, l’arme fatale
Synopsis : Un ancien agent secret sauve une petite fille à la mémoire exceptionnelle, déclenchant une guerre des gangs entre les Triades, la mafia russe et des policiers new-yorkais corrompus. Tous veulent mettre la main sur l'enfant, détentrice de la combinaison d'un coffre-fort convoité.
Nerveux, sec et violent
Jason Statham s’est imposé en quelques titres comme la tête de pont du cinéma d’action. Avec une « gueule », une voix, une stature et une gestuelle hors norme. Il sera d’ailleurs aux côtés de Sylvester Stallone, Arnod Schwarzenegger, et Bruce Willis – entre autres – de « Expendables 2 » le 22 août prochain : la consécration. Pour l’heure, son dernier opus, « Safe » est un thriller qui tourne à cent à l’heure, sec et violent.
Avec les producteurs de « KIll Bill » et de « Inglorious Basterds » à la gouverne, ainsi que le créateur de la franchise « Hostel », l’on peut se douter que « Safe » ne fait pas dans le contemplatif. Le film enchaîne les scènes d’action sans laisser un moment de répit. Boaz Yakin joue de sa caméra portée, et de longueurs de focal changeantes qui trouveula nervosité de son personnage au bord du suicide. Il va trouver dans le sauvetage d’une enfant une raison de vivre.
L'enfant salvateur
Avec une musique à la Lalo Schifrin (« Mission impossible ») menée de main de maître par Max Mothersbaugh, le film passe la cinquième toutes les minutes. Bagarres et canardes fournis sont au rendez-vous ; ça tue beaucoup. Souvent devant les yeux d’une enfant prise entre deux « guns ». On pourrait en être choqué, mais le rôle et le charisme de Stathman sont comme un bouclier qui protège l’enfant et de toute complaisance.
Le film a aussi le mérite de montrer l’internationalisation de la pègre, en mettant en rivalité les triades chinoises, la mafia russe et la police corrompue américaine. Malin, en introduisant le personnage de l’enfant, « Safe » à les qualités de son titre, signifiant à la fois « coffre » - enjeux de l’intrigue - et « en sécurité », autre thème : la salvation de l’enfant. De ce point de vue, la petite Catherine Chan illumine le film et en donne tout le sens. Un thriller implacable et intelligent.
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