"Prometheus" de Ridley Scott, dans l'ombre d'"Alien"
Depuis des mois, à coup de bandes annonces ultra efficaces, de fausses rumeurs et de fuites orchestrées, la production de "Prometheus" a fait du film l'un des plus attendus de ces dernières années. Pensez... Un épisode pré-Alien, sorte de genèse dans laquelle les fans espéraient en apprendre plus sur les origines de la créature la plus flippante jamais créée au cinéma. Et par Ridley Scott, le créateur de la saga en personne ! De quoi séduire ceux à qui le Lieutenant Ripley a tant manqué. Mais voilà. La mythique Sigourney Weaver a depuis été remplacée par la certes sculpturale, mais beaucoup moins extrême Charlize Theron. La créature elle-même ne se tapit plus dans l'ombre, et offre aux projecteurs une gueule nettement moins photogénique. En 1979, l'accroche d'"Alien, le 8e passager", c'était "...dans l'espace, personne ne vous entendra crier...". Pas sûr qu'en 2012 les spectateurs aient envie de le faire.
"Même pas peur"...
Alors certes, "Prometheus" tient toutes ses promesses techniques. Les effets visuels sont à couper le souffle. Le casting (Charlize Theron, Michael Fassebender, Noomi Rapace, Guy Pearce...), séduisant. Mais ce qui faisait que le public s'identifiait à l'équipage du Nostromo, souffrait et agonisait avec lui, ce qui a fait d'Alien LA référence de la SF horrifique au cinéma, est absent de Prometheus. Mais que Ridley Scott se console. Son film sera certainement un succès au box office (à Paris, il a fait ce mercredi le 4e meilleur démarrage de l'année), après tout les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas forcément vu Alien...
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