"Les Immortels" : périssable
Dans la Grèce antique, la lutte d'un tailleur de pierre, Thésée, qui, avec l'aide des dieux, s'oppose au roi Hypérion qui cherche à réveiller les titans pour anéantir l'Olympe...
Le fil perdu
Le mythe de Thésée a été peu porté à l’écran. « Les immortels » l’actualise dans la mouvance du renouveau du péplum grec (« 300 », « Troie », « Alexandre », « Le Choc des titans »…). Avec Mickey Rourke en Hypérion, le film de Tarcem Singh (« The Cell ») pourrait néanmoins ne pas passer à la postérité.
Rourke constitue la meilleure surprise du film, ce roi voulant conquérir la puissance des dieux convenant parfaitement à l’acteur. Pour le reste, Tarcem Singh privilégie une image esthétisante, comme dans « The Cell ». Une fulgurance potentielle émane des choix, très soulignés, du cinéaste. Mais elle reste non aboutie, pour sombrer dans le chromo technicolorisé, sinon le ridicule (les costumes des dieux).
Opéra
Le scénario est assez confus. Les images prévalant, l’histoire passe à la trappe, et le minotaure, au cœur du mythe, quasiment avec. « La bête » reste toutefois réussie, transposée en figure guerrière. Le fil d’Ariane a quant à lui fondu. Les lieux de l’action se résument à une falaise et une cave. Quant à l’Olympe, on préfèrera celui du « Choc des Titans », version Ray Harryhausen, avec Laurence Olivier en Zeus.
Théâtral, scénique dans ses cadres, Tarcem Singh souligne ses choix esthétiques pour l’Opéra. Ses longues capes, décors de fond, et éclairages expressionnistes y feraient sans doute meilleur usage.
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