"Dark Shadows" : Tim Burton et Johnny Depp Ad Vitam Aeternam
Synopsis : En 1752, le couple Collins quitte l'Angleterre pour créer en Amérique un empire industriel dans l'Etat du Maine. Vingt années passent et Barnabas, leur fils, devenu riche et puissant, est un séducteur invétéré. Jusqu’à ce qu’il brise le cœur d’Angelique Bouchard. Sorcière, elle le transforme en vampire et l'enterre vivant. Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…
Une autre famille Adams
C’est Johnny Depp qui a proposé à son mentor Tim Burton de réaliser « Dark Shadows », adapté d’une série TV américaine des années 70, non diffusée en France, mais dont un raccourci cinéma était sorti en 1974 sous le titre « La Fiancée du vampire », signé Dan Curtis, un habitué du fantastique TV. Depp, fan de la série, joue Barnabas Collins, vampire malgré lui, coproduit le film et fait une prestation bouffonne, sans être cabotine, au milieu d’une ambiance gothique de toute beauté, comme les aime Burton.
Le choix est celui de la comédie, alors que la série était au premier degré. Mais l’on peut compter sur Burton pour nous réserver des moments d’épouvante bien choisis, que baigne la lumière atone, grise et boisée de ses images. Alors que la bande-annonce fait craindre le pire, le film s’avère un petit bijou, bien meilleur que les dernières bandes du réalisateur. Le casting et les rôles sont parfaits dans cette « Famille Adams » nouvelle manière qu’illumine la beauté d’Eva Green.
L'année Burton
Burton renoue avec la loufoquerie de « Beetlejuice » et la poésie d’« Edward aux mains d’argent », en renvoyant à l’esthétique seventies, dans les costumes et certains décors, via l’époque de la série TV qu’il adapte. Il filme au passage un show d’Alice Cooper, star et inventeur du Hard macabre dans les 70’s, lors d’un mémorable happening dans le château gothique de la famille Collins.
« Dark Shadows » est le premier film que nous livre Burton cette année, « Frankenweenie » - développement en animation d’un de ses premiers courts-métrages - étant attendu le 31 octobre, Halloween oblige ! Avec l’exposition qui lui est actuellement consacrée à la Cinémathèque, c’est décidément l’année Burton.
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