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Les Expendables reviennent avec pertes et fracas
Avec son casting encore une fois hors du commun, le troisième épisode d'"Expendables" était très attendu. Même si le scénario est toujours plutôt minimaliste, les amateurs de films d'action seront servis, à grands coups d'armes de guerre, d'explosions et de baston.
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La note Culturebox
3 / 5 ★★★☆☆
3 / 5 ★★★☆☆
De Patrick Hughes (Australie), avec : Sylvester Stallone, Jason Statham, Antonio Banderas, Jet Li, Wesley Snipes, Mel Gibson, Harrison Ford, Arnold Schwarzenegger, Kellan Lutz – 2h07 – Sortie : 20 août 2014.
Synopsis : Après avoir renversé un tyran sud-américain ("Expendables : Unité spéciale") et empêché le vol de cinq tonnes de plutonium ("Expendables 2"), l’équipe de gros bras dirigée par Barney Ross a une nouvelle mission. L'unité spéciale doit éliminer Conrad Stonebanks, que Barney connaît bien puisqu’il a fondé, avec lui, l’équipe des Expendables. Alors que Barney pensait l'avoir tué, Conrad est en fait un trafiquant d’armes redoutable. Pour affronter ses milices prêtes à terrasser les Expendables, Barney décide de recruter une équipe plus jeune et abandonne ses coéquipiers de la première heure. C’était sans compter la détermination de ses camarades et l’amitié indéfectible qui les unit… Equilibre
Le premier épisode d'"Expendables" effleurait l’autodérision sans l’adopter complètement, et laissait le spectateur sur une hésitation. Le deuxième volet, au contraire, plongeait la tête la première dans l’humour facile et les références aux rôles précédents des acteurs, quitte à sérieusement décrédibiliser le film dans son intégralité. Pas une apparition d’Arnold Schwarzenegger sans qu’il ne lance un "I’m back", sans compter les "Yippee ki-hay" lancés à Bruce Willis ou l’arrivée remarquée de Chuck Norris, qui raconte comment un serpent royal est mort de l’avoir mordu (en référence aux Chuck Norris facts, ces anecdotes imaginaires qui érigent l’acteur en dieu vivant).
Ce troisième épisode parvient à trouver le juste équilibre entre action et humour, et est en cela une très bonne surprise. On sort de la salle avec l’agréable impression que le pacte a été respecté, à savoir : "donnez-nous toute l’action que vous avez en stock, sans trop vous moquer de nous". "Ca nous a pris deux films (pour trouver cet équilibre) dit à ce sujet Sylvester Stallone en conférence de presse. Dans celui-ci, chacun des personnages avait droit à une seule plaisanterie, sauf Antonio (Banderas, dans un crescendo d'humour avec son rôle de Galgo, un hystérique assoiffé de mort)", ajoute-t-il ironiquement. Même si l’on ne cherche pas justesse et vraisemblance dans "Expendables 3", il est plaisant de croire un peu plus à l’histoire de cette équipe de bodybuildés (et botoxés, disons-le) qui sauvent le monde. On y croit parce que l’humour est plus fin et la tension dramatique plus humaine (on aborde les sujets de la confiance et de l’amitié). On peut tout de même compter sur les cascades impressionnantes et les explosions spectaculaires pour nous rappeler que ce film mise avant tout sur le rythme et les images, et non pas sur son scénario.
Pas de prise de risques
Aidée par une très bonne bande-originale, la réalisation est soignée et se permet de belles séquences en marge des scènes d’action, comme lorsque l’on voit les "vieux" Expendables seuls chez eux après s’être fait remercier par Barney. Dans le rôle du méchant, Mel Gibson, impeccable, est sans doute le plus crédible "vilain" des trois "Expendables".
On regrette que Sylvester Stallone n’ait pas pris plus de risques en mettant les jeunes acteurs en avant et en creusant leurs personnages. Mais à l’entendre en conférence de presse, il semblerait que les Expendables aient encore plusieurs épisodes devant eux pour tenter d'exploiter toutes les générations. Car après tout, "l’âge n’est qu’un état d’esprit", comme le dit Banderas dans le film.
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