Jonathan Cohen, flic et chanteur à chemises à fleurs dans le film "Sentinelle"
Un pastiche des séries policières sous les cocotiers, de Hawaï police d'Etat à Tropiques criminels. Dans Sentinelle, long-métrage dévoilé vendredi 8 septembre sur la plateforme Prime Video, Jonathan Cohen est à la tête d'un casting clinquant. On y trouve Raphaël Quenard, acteur du moment (Je verrai toujours vos visages , Cash ou encore Yannick), Ramzy, Emmanuelle Bercot (actrice dans Mon roi, réalisatrice du film De son vivant) ou encore Gustave Kervern.
Jonathan Cohen retrouve les coréalisateurs David Caviglioli et Hugo Benamozig avec qui il avait tourné Terrible Jungle, dans la peau d'un gendarme. Pas d'uniforme ici pour le capitaine de police François Sentinelle, coupe mulet décolorée, chemises à imprimés océan Indien et improbable Land Rover jaune.
Un film musical
La bonne idée est d'avoir greffé à ce flic raté une double vie de chanteur, auteur d'un succès lointain dans une veine grivoise à la Francky Vincent et qui rame pour rebondir comme chanteur de charme. Ce qui donne une séquence de tournage d'un clip de François Sentinelle sur une plage paradisiaque – qui virera au grand n'importe quoi – ou encore ces chansons improvisées par le personnage, sur son synthétiseur vintage, dans sa voiture en pleine planque policière la nuit.
Outre quelques bandes-annonces, Est-ce que tu regrettes, chanson illustrée par ce fameux clip, est sortie sur les plateformes fin juillet en éclaireur (plus d'un million de vues sur YouTube).
"J'adore chanter ! On s'est beaucoup amusés à créer le registre musical de Sentinelle, entre François Valéry et Herbert Léonard, qui étaient mes références et qui sont porteurs d'un âge d'or du kitsch et d'une forme d'innocence", expose Jonathan Cohen dans le dossier de presse. On pense aussi à Pierre Billon, interprète de La Bamba triste, ou à Je te survivrai de Jean-Pierre François.
L'intrigue du film, l'enlèvement d'une figure de La Réunion sur fond d'élection locale, est prétexte à un déversement d'humour absurde. Les frères Farrelly (Mary à tout prix), Adam McKay (Very Bad Cops), Bertrand Blier (Les Valseuses) ou Jean-François Halin, scénariste des OSS 117, sont cités en références par Jonathan Cohen. Il y a aussi comme un parfum du flic benêt et des gags sans limites de Y-a-t-il un flic pour sauver la reine ? signé des trublions "ZAZ" (Jerry Zucker, Jim Abrahams, David Zucker).
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