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"Bon rétablissement", une comédie revigorante avec Gérard Lanvin

Gérard Lanvin excelle en grincheux au grand cœur cloué sur son lit d'hôpital dans "Bon rétablissement", comédie revigorante de Jean Becker aux dialogues incisifs et bourrés d'humour. Un remède sans effets secondaires contre la morosité. En salles le 17 septembre 2014.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 3min
Claudia Tagbo, Gérard Lanvin et Jean Becker pendant le tournage de "Bon rétablissement". Juin 2014
 (SND)
Servi par les dialogues truculents de Jean-Loup Dabadie, coscénariste du film avec Jean Becker et Marie-Sabine Roger, "Bon rétablissement" fait partie de ces films humanistes, émouvants et drôles qui vous remettent sur pied en toute simplicité.

Adapté du roman éponyme de Marie-Sabine Roger publié en 2012 au Rouergue, le réalisateur de "L'Eté meurtrier", "Elisa" ou encore "Les Enfants du marais" avait déjà porté avecsuccès à l'écran l'un des précédents livres de cette romancière, "La tête en friche", avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus.

"Le rôle le plus reposant de ma carrière !"
"Cela a été le rôle le plus reposant de ma carrière ! Le matin, je sortais de mon lit pour me recoucher sur le tournage. Le soir, je quittais le lit sur le plateau pour retrouver le mien", plaisante Gérard Lanvin en présentant le film. L'acteur de 64 ans, couché effectivement une grande partie du film, incarne à merveille le personnage de Pierre, veuf misanthrope rongé par la culpabilité, hospitalisé à Paris après un accident dont il ne garde aucun souvenir. Renversé par une voiture et projeté dans la Seine, il a été sauvé de la noyade par un jeune prostitué, Camille (touchant Swann Arlaud), qui fait le tapin pour payer ses études.

Reportage : M-J. Jouan / F. Bazille / L. Ledu / I. Palmer

Gérard Lanvin, râleur irrésistible
Coincé sur son lit d'hôpital, la jambe dans le plâtre et le bassin en miettes, Pierre râle en permanence, peste contre la nourriture infâme, l'interdiction de fumer, le désagrément des soins, la visite du "patron" et de sa cour d’internes qui lui donnent l’impression d’être "une grenouille sur la table de dissection"…

"Bon rétablissement, quelle formule à la con !", s'exclame le sexagénaire bougon. Puis, peu à peu, le vieux ronchon s'ouvre aux autres et à la vie, au fil des rencontres avec Myriam, une infirmière attachante au rire communicatif (Claudia Tagbo), les autres malades, une adolescente boulotte qui l'insupporte puis l'attendrit, le retour inespéré d'un ancien amour. Et, contre toute attente, ce séjour à l'hôpital signe sa renaissance.

Un casting impeccable, et des débutantes
La journaliste Anne-Sophie Lapix (Florence) et la jeune Mona Jabeur (Maeva), 14 ans, qui font toutes deux leurs débuts au cinéma, sont rayonnantes et justes. Fred Testot (Maxime, l'inspecteur de police), Jean-Pierre Darroussin (Hervé, le frère de Pierre) et Daniel Guichard (Serge, le vieux copain) complètent un casting impeccable.
 
Gérard Lanvin, Anne-Sophie Lapix et Jean Becker pendant la promotion du film. Août 2014.
 (Veeren / Bestimage)
Jean Becker toujours aussi enthousiaste
À 81 ans, Jean Becker continue d'enchaîner les films avec le même enthousiasme. Depuis 2007, il en a tourné pas moins de cinq, dont "Dialogue avec mon jardinier", avec Daniel Auteuil et Jean-Pierre Darroussin, ou "Deux jours à tuer" avec Albert Dupontel. Tombé dans le cinéma quand il était tout petit, il est le fils de Jacques Becker, le réalisateur des mythiques "Casque d'or" et "Touchez pas au grisbi".


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