Affaire DSK : le film d'Abel Ferrara sortira le 17 mai exclusivement en VOD
Les producteurs l'ont annoncé au journal Le Monde, le film film d'Abel Ferrara "Welcome to New York" avec Gérard Depardieu sera mis en ligne moyennant 7 euros pendant le Festival de Cannes où il pourrait encore être programmé, sinon lors d'une projection-événement au marché du film.
"En France, comme la loi interdit la simultanéité de la salle et de la VoD, on a fait le choix d'internet. Dans d'autres pays, aux Etats-Unis notamment, le film sortira en même temps en salles et sur le web", explique Vincent Maraval, un cofondateur de la société de production et de distribution Wild Bunch.
L'expérience est possible dit-il encore "parce que le film a été totalement financé aux Etats-Unis" et "parce qu'il y a une attente énorme sur ce film". "Tout le monde va vouloir le voir tout de suite, c'est de la très bonne chair à piratage", estime-t-il. "En sortant le film ainsi, on touche le plus grand nombre, le plus vite possible", relève de son côté Brahim Chioua, également cofondateur de Wild Bunch.
Pour faire bouger les choses
"4h44, dernier jour sur Terre" d'Abel Ferrara avait fait "20.000 entrées en salles en France et 3 millions de vues sur YouTube, ça fait réfléchir", dit Vincent Maraval.
Pour "Welcome to New York", il y aura "de l'affichage, des bandes annonces, mais aussi de la pub télé - ce qui est interdit lors d'une sortie en salles". "Pendant dix jours, le film sera exposé sur les pages d'accueil de toutes les plateformes internet, iTunes, Free, Orange... : on touchera 20 millions de visiteurs par jour", disent les producteurs qui veulent faire bouger la chronologie des médias française (qui régit la diffusion des films sur les différents supports, de la salle en premier à la VoD en passant par les télévisions).
"Nous ne demandons pas que tous les films sortent en salles et en VoD en même temps. Aux Etats-Unis, où tout se fait dans la négociation, la chronologie est quasiment la même qu'en France (...) Sauf qu'il y a des cas particuliers, où les ayants droit et les diffuseurs se mettent d'accord pour modifier les choses", concluent-ils.
En mai 2011, DSK avait été accusé de viol par une femme de chambre de l'hôtel Sofitel à New York. Cette retentissante affaire, qui a entraîné son retrait de la vie politique, s'est clos par un abandon des poursuites pénales et la procédure civile a pris fin avec la signature d'un accord financier secret.
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