Sophia Loren se souvient des grands acteurs de sa vie
Marlon Brando ? "En retard." Peter Sellers ? "Triste." Cary Grant ? "Merveilleux." Et Marcello Mastroianni ? "Ah, Marcello !" Sophia Loren, 80 ans depuis le 20 septembre, a offert quelques confidences sur ses plus célèbres partenaires à l'écran lors d'une soirée en son hommage, au festival AFI de Los Angeles.
La star s'est ainsi souvenue de Cary Grant, son partenaire dans "Orgueil et passion" et "La péniche du bonheur". C'était "quelqu'un de très spécial, intelligent et sensible", a-t-elle dit de celui avec lequel elle a vécu une romance.
Sellers, un homme triste
Évoquant Peter Sellers, l'hilarant acteur de la "Panthère rose", qui a joué avec elle dans "Les dessous de la millionnaire", elle a confié : "C'était un homme très mélancolique, triste".
Gable, à cheval sur l'horaire
Clark Gable ? "Il était très bon acteur et nous nous entendions bien. Mais il avait une montre... À cinq heures, elle sonnait et il partait directement sans dire au revoir à personne."
Brando, pas ponctuel
Marlon Brando "était très bon acteur". Et puis ? "Au début, nous ne nous entendions pas très bien. Il arrivait toujours 45 minutes en retard et ça énervait beaucoup Charlie Chaplin", qui les dirigeait dans "La Comtesse de Hong Kong".
Quand à Marcello Mastroianni, l'homme avec lequel elle a partagé l'affiche pendant 20 ans. "Ah....Marcello... Marcello... Il avait un sens de l'humour formidable. Il était très simple. Il adorait manger et connaissait les meilleurs restaurants de Rome."
Celle qui est l'une des dernières légendes vivantes de l'âge d'or du cinéma dit "ne jamais oublier d'où" elle vient, une petite fille pauvre et illégitime. Elle se souvient de son enfance à "Naples. La violence, la guerre, la faim. Ces choses terribles. Je rêvais d'une vie différente et j'allais au cinéma pour oublier mes malheurs".
À ses débuts, se rappelle-t-elle, des producteurs lui avaient dit que sa "bouche était trop grande. Elle est toujours trop grande. Ou que mon nez était trop long. Il est toujours trop long. Je n'ai pas voulu devenir une autre personne."
Des expériences douloureuses de sa jeunesse, elle a tiré les émotions qui ont nourri ses rôles et notamment celui de "La paysanne aux pieds nus", qui lui a valu l'Oscar de la meilleure actrice en 1962. En revoyant un extrait d'une scène poignante de ce film, un gros plan où ses larges yeux verts se remplissent de larmes, elle n'a pu s'empêcher de laisser échapper un ironique: "Ah, mon nez, il est vraiment trop long."
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