Sofia Coppola et Carole Bouquet dans le jury du 67e Festival de Cannes
Le 67e Festival de Cannes a annoncé la composition de son jury. Jane Campion, la présidente cette année, est entourée de personnalités du cinéma venues de Chine, Corée, Dannemark, Iran et Etats-Unis.
La réalisatrice américaine Sofia Coppola, l'actrice française Carole Bouquet et l'acteur et cinéaste mexicain Gael Garcia Bernal font partie des neuf membres du jury du 67e Festival de Cannes, présidé par Jane Campion.
Le jury est également composé de l'acteur américain Willem Dafoe, du cinéaste chinois Jia Zhangke, de l'actrice iranienne Leila Hatami, de l'actrice sud-coréenne Jeon Do-yeon et du réalisateur danois Nicolas Winding Refn.
Il aura à départager les 18 films en Compétition pour composer le Palmarès qui sera annoncé sur scène lors de la cérémonie du samedi 24 mai. La Palme d’or sera projetée lors de la soirée de clôture du Festival, dimanche 25 mai, en présence du jury et de l’équipe du film récompensé.
Cinq femmes et quatre hommes, comme en 2009
Sofia Coppola est une habituée de Cannes. Elle avait été invitée à la Quinzaine des Réalisateurs avec son remarqué premier film, "Virgin Suicides" en 1999. Quatre ans plus tard, plusieurs fois nommée aux Oscars pour "Lost in Translation", notamment pour le Prix de la meilleure réalisatrice, elle obtient celui du meilleur scénario. Son troisième film, "Marie-Antoinette" est sélectionné en Compétition à Cannes en 2006. Sofia Coppola a fait l’ouverture de Un Certain Regard avec son dernier film "The Bling Ring" au Festival de Cannes 2013.
Carole Bouquet a commencé sa carrière en 1977 avec Luis Buñuel dans "Cet obscur objet du désir", elle alterne cinéma d’auteur et grandes productions. James Bond Girl en 1981 dans "Rien que pour vos yeux", elle travaille avec Bertrand Blier pour "Buffet Froid" (1979) et "Trop Belle pour toi" (1989) qui lui vaut le César de la meilleure actrice. Elle tourne "Le jour des idiots" de Werner Schroeter, "Grosse Fatigue" et "Embrassez qui vous voudrez" de Michel Blanc, "Lucie Aubrac" de Claude Berri, "L’Enfer" de Danis Tanovic, "Nordeste" de Juan Diego Solanas (Festival de Cannes 2005) et "Impardonnables" d’André Téchiné.
Leila Hatami, actrice (Iran), est née à Téhéran dans une famille de cinéastes, elle joue d’abord dans les films de son père, Ali Hatami avant de décrocher le premier rôle de "Leila" de Dariush Mehrjui (1998) qui lui confère une reconnaissance nationale. C’est Asghar Farhadi qui la fera connaitre dans le monde entier avec "Une séparation" (Ours d’or au Festival de Berlin 2011). Elle reçoit le Prix d’interprétation à Karlovy Vary pour "Last Step" d’Ali Mosaffa en 2012.
Jeon Do-yeon, actrice (Corée du Sud) est la première actrice coréenne à recevoir le Prix d’interprétation au Festival de Cannes pour son rôle dans "Secret Sunshine" de Lee Chang-dong (2007), Jeon Do-yeon a commencé sa carrière à la télévision avant de se consacrer exclusivement au cinéma : elle a joué notamment "I Wish I Had a Wife de Ryoo Seung", "My Mother", "The Mermaid" de Park Jin-pyo ou "The Housemaid" de Im Sang-soo, présenté à Cannes en 2010. Immense star dans son pays, elle vient de tourner "Memories of the Sword" de Park Heung-sik.
Willem Dafoe, acteur américain deux fois nommé aux Oscars, pour "Platoon" d’Oliver Stone et "L’Ombre du Vampire", Dafoe a tourné dans 80 films parmi lesquels "Grand Budapest Hotel" de Wes Anderson, "Light Sleeper" de Paul Schrader, "La dernière Tentation du Christ" de Martin Scorsese, "Antichrist" de Lars von Trier ou "Le Patient anglais" d’Anthony Minghella. On pourra bientôt le voir dans "A Most Wanted Man" d’Anton Corbijn et Pasolini d’Abel Ferrara. Co-fondateur du Wooster Group, collectif de théâtre expérimental, il est actuellement en tournée avec le spectacle de Bob Wilson, "The Old Woman".
Gael García Bernal, acteur, réalisateur et producteur mexicain a fait des débuts remarqués dans "Amours chiennes" d’Iñárritu et enchaîne avec Y Tu Mamá También d’Alfonso Cuarón. Il tourne avec de grands noms du cinéma international : "Carnets de voyage" de Walter Salles, "La Mauvaise éducation" de Pedro Almodóvar, "La Science des rêves" de Michel Gondry, "Babel" de Gonzalez Iñárritu, ou encore "The Limits of Control" de Jim Jarmusch. Il fonde en 2005 avec Diego Luna sa société de production Canana et après quelques courts métrages, dirige son premier long en 2010, "Deficit", sélectionné à La Semaine de la Critique de Cannes.
Nicolas Winding Refn, réalisateur, scénariste et producteur dannois. Son premier film, "Pusher" (1996), écrit et réalisé à 24 ans, devient immédiatement une œuvre culte et le rend célèbre dans le monde entier. Il signe ensuite "Bleeder" (1999), "Fear X" (2003), "Pusher II & III" (2004 & 2005), "Bronson" (2008) et "Valhalla Rising" (2009), caractéristiques de ce qu’on appellera le style "Refn-esque". En 2011, "Drive" est invité en Compétition au Festival de Cannes et remporte le Prix de la Mise en scène, décerné par le Jury présidé par Robert De Niro. Son dernier film, "Only God Forgives", était en Compétition à Cannes en 2013.
Jia Zhangke, réalisateur, scénariste et producteur chinois. Après avoir étudié la peinture, Jia Zhangke, né en 1970, a intégré dans les années 90, l’Académie du Film de Pékin. Après le succès de son premier film, "Xao Wu" (1998), il réalise "Platform" (Zhan Tai, 2000) et "Unknown pleasures" (Ren xiao yao, 2002) respectivement sélectionnés à Venise et à Cannes. "Still Life" reçoit le Lion d’or à Venise en 2006. Il a également présenté au Festival de Cannes, "24 City" en Compétition en 2008 et "I Wish I knew" dans Un Certain Regard en 2010. L’an dernier, "A Touch of Sin" a remporté le Prix du Scénario décerné par le Jury présidé par Steven Spielberg.
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