Six anecdotes que vous ignorez sûrement sur Christopher Lee
L'acteur britannique, mort à 93 ans, était aussi chanteur de metal symphonique, chasseur de nazis et fasciné par le métier de bourreau.
Dracula, Saroumane, Comte Dooku… L'acteur britannique Christopher Lee, mort à 93 ans, a endossé bien des costumes pour le cinéma et la télévision. Dans le privé, on l'imagine aisément conter de sa belle voix grave les trépidantes aventures de sa jeunesse, qu'il raconte notamment dans son autobiographie Le Seigneur du désordre.
Francetv info vous raconte six anecdotes truculentes, pour vous permettre de briller en société.
Il descend de Charlemagne...
Christopher Lee est le fils d'un lieutenant-colonel de l'armée britannique et de la comtesse Estelle Marie Carandini di Sarzano. "On peut retracer l'histoire de la famille Carandini depuis la Rome antique", raconte Christopher Lee à Metal Discovery (en anglais). Mais c'est au XIIe siècle que l'empereur "Frédéric Barberousse a autorisé notre famille à porter le blason du Saint-Empire romain" de Charlemagne. L'acteur concède qu'environ un tiers des Européens descendent de l'empereur d'Occident, mais lui assure "être un descendant direct". Pour preuve, il porte toujours à son doigt le sceau impérial.
... qui est aussi le nom de son projet musical
Christopher Lee n'était pas seulement acteur. Il était aussi musicien et chanteur. Il a d'ailleurs prêté sa voix de baryton à ses groupes préférés, Rhapsody of Fire et Manowar. Mais il a surtout créé son propre label, Charlemagne productions ltd, et lancé son propre projet musical : Charlemagne. Ce n'est pas vraiment un groupe, c'est un concept, qui a débouché sur deux albums : By the Sword and the Cross et The Omens of Death.
Et Christopher Lee est "très satisfait du résultat", à classer dans la catégorie metal symphonique. Si vous ignorez tout du genre, ce clip vaut toutes les définitions du monde.
Il a aussi, avec un certain sens du second degré, produit et participé à plusieurs albums de metal, pour les fêtes de fin d'année : A Heavy Metal Christmas et A Heavy Metal Christmas too, sur lequel on peut trouver le titre Jingle Hell.
Il a rencontré J. R. R. Tolkien par hasard
On peut lire un peu partout que Christopher Lee est le seul acteur de la trilogie du Seigneur des anneaux à avoir rencontré l'auteur de l'œuvre fantastique originelle, J. R. R. Tolkien. Mais l'acteur admet que l'entrevue s'est produite totalement par hasard. Dans une interview à Cinefantastiqueonline, il revient sur cette rencontre où il a fait preuve d'une grande timidité : "Je l'ai rencontré avec un groupe d'amis, dans un pub d'Oxford où il avait l'habitude d'aller, The Eagle and Child. J'étais tellement admiratif que tout ce que j'ai pu dire, c'est : 'Comment allez-vous ?'."
Il a assisté à la dernière exécution publique en France
Son ami acteur et producteur Norman Lloyd raconte que Christopher Lee était fasciné par les bourreaux et qu'il connaissait les noms de tous les exécuteurs publiques d'Angleterre depuis le XVe siècle, selon IMDB. Dans un entretien avec l'écrivain et journaliste James Leavey (en anglais), et dans son autobiographie, l'acteur raconte d'ailleurs avoir assisté à la dernière exécution publique en France, celle de l'assassin Eugène Weidmann, guillotiné à Versailles en 1939. Christopher Lee avait alors 17 ans.
Il a rencontré les assassins de Raspoutine
Dans son enfance, il aurait aussi croisé la route de deux des assassins de Raspoutine, fameux guérisseur proche de la cour du tsar Nicolas II. A James Leavy, il raconte : "Quand j'étais petit, ma mère m'a tiré du lit, dans notre maison de Kensington en me disant : 'Viens, je voudrais te présenter deux hommes qui sont venus pour dîner. Tu ne te souviendras probablement pas de leur visage, mais un jour, tu te souviendras les avoir rencontrés'." Le souvenir lui est peut-être revenu lorsqu'il a incarné Raspoutine en 1966, dans Raspoutine, le moine fou, de Don Sharp.
Mais surtout, il a chassé les nazis
Avant d'entamer sa carrière d'acteur, le jeune Christopher Lee a servi dans l'armée pendant la seconde guerre mondiale, d'abord dans la Royal Air Force. Mais sa carrière de pilote fut de courte durée à cause de problèmes de vue. C'est au service du renseignement qu'il se serait illustré, mais il refuse d'en parler. "Disons simplement que j'étais dans les Forces spéciales, les gens liront ce qu'ils veulent lire", déclarait-il au Telegraph en 2011. Il se raconte que le soldat Lee aurait rejoint les services secrets pour traquer les nazis et serait ainsi devenu une source d'inspiration pour son cousin par alliance, Ian Fleming, papa de James Bond.
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